Bonjour neelapink,
J'ai lu ton témoignage, empreint d'impuissance envers l'alcoolisme et le suicide ...
Difficile d'assumer le rôle de "bouée de sauvetage" face à un proche qui se détruit petit à petit.
Tu as tenté de l'aider, tu ne lui as pas fermé ta porte, que pouvais-tu faire d'autre: boire avec lui ?
Il avait ses souffrances et n'est pas arrivé à les gérer, c'est terrible bien sûr, mais personne ne pouvait résoudre ses conflits intérieurs à sa place.
Tu avais le droit de te protéger je sais bien que les gens alcoolisés en font voir de toutes les couleurs à leur entourage !
Choisir la date de ton anniversaire pour se pendre, c'est le signe qu'il se faisait de fausses idées, c'est tout.
Dommage qu'il n'ait pas pu être bien soigné ... la psychiatrie est le parent le plus pauvre de la médecine, qui agit pour le concret, le corps, mais laisse tomber l'aspect sensible, la souffrance émotionnelle des êtres ...
Si bien que des "boucs émissaires" à cette souffrance endossent, au coeur des familles, le rôle de bouée de sauvetage ... c'est pas une solution ...
La première démarche pour que quelqu'un puisse se soigner, c'est qu'il reconnaisse son problème.
Je bois "à cause de ceci", "à cause de cela", c'est du déni, reporter le problème à l'extérieur de soi.
Bon courage à toi et à tes quatre enfants, ça va être très dur et culpabilisant pour eux aussi.
Tu as fait ce que tu pouvais.
Bien solidairement, Martine.