Auteur Sujet: perte de ma compagne après le suicide de son enfant  (Lu 7707 fois)

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weezer

  • Invité
perte de ma compagne après le suicide de son enfant
« le: 12 août 2013 à 13:16:43 »
Bonjour,

J'ai beaucoup parcouru le site pour mieux comprendre ce que je ne peux vraiment comprendre n'ayant pas moi même perdu mon enfant directement
J'ai cherche des témoignages de personnes ayant eu le rôle de conjoint(e) accompagnant(e) mais en vain...

Ma compagne a perdue sa fille il y a quelques semaine, brutalement, je l'ai accompagnée dans cette dure épreuve dès les première heures et vécu ce deuil même si différement bien sur.
Je me suis adapté a sa souffrance si je peux dire ainsi lui offrant juste mon écoute et ma présence, en essayant de respecter ses besoin de solitude...
Je l'ai vu traverser rapidement plusieurs états émotionnels, la puissance de sa douleur m'a vite dépassée.
Je savais qu'il faudrait du temps, beaucoup de temps, je m'accroché en me disant que tout allé vraiment bien dans notre couple avant ce drame...
C'étais sans compter que dans cet état de choc il n'y a plus de place pour penser a d'autres choses et qu'elle culpabilisé je pense de ne pas être disponible pour moi.
Son besoin d'être disponible que pour ses enfants et personne d'autre est plus fort que tout et ça se comprend.
Toute tentative de bien être est tellement éphémère voir illusoire dans ce cas.

Il y a quelques jours donc elle m'a annoncée ne plus être en mesure de se projeter dans un couple.
Un second choc pour moi après la perte de son enfant, même si différent.
Depuis je n'arrive plus a rien, je souffre encore plus, je subi une situation, une rupture liée a un évènement et non un comportement, une rupture qui n'aurait pas eu lieux d'être en temps normal.
Je ne peux et ne veut me résoudre a entamer mon deuil de notre relation, tout est de toute façon trop frais...
Mais voilà cette rupture est bien là et je dois faire avec...  :'(

Je ne sais plus quoi faire, je sais qu'il faut du temps au temps, que patience et longueur de temps font plus que force et rage
J'aimerais avoir des témoignages de personnes ayant vécu une situation similaire

Merci par avance pour vos réponses

mars29

  • Invité
Re : perte de ma compagne après le suicide de son enfant
« Réponse #1 le: 12 août 2013 à 14:59:24 »
Bonjour Weezer,

Je n'ai pas vécu de situation similaire. Je suis une maman ayant perdu son fils, il y a 7 mois.
La sensibilité et le ton si juste de votre témoignage me touchent:
Je me suis adapté a sa souffrance si je peux dire ainsi lui offrant juste mon écoute et ma présence, en essayant de respecter ses besoin de solitude...
En effet, le deuil d'un enfant prend toute la place; dans les premiers temps ( plusieurs mois ) une maman est centrée sur sa souffrance.
Son esprit, son cœur, son corps, sont accaparés, tendus, vers cet enfant perdu; Le suicide ajoutant une souffrance supplémentaire.
Les mois passant, l'intensité de la souffrance diminuera; nous pourrons à nouveau accorder de l'attention, du temps, à la personne qui partage notre vie, si tant est qu'elle ait la patience, la compréhension, la délicatesse de nous attendre!
Restez présent, patient, n'attendez pas d'elle ce qu'elle ne peut donner, dites-le lui!
Vous l'avez écrit: tout est trop frais.
J'ose espérer que la vie reprendra ses droits, le moment venu.
Vous avez toute ma considération et mon empathie,
Marce

weezer

  • Invité
Re : perte de ma compagne après le suicide de son enfant
« Réponse #2 le: 12 août 2013 à 15:37:01 »
Merci beaucoup pour votre réponse Marce,

Evidement j'aurais la partience et la compréhension de l'attendre quelques mois sans soucis si elle veut bien toujours de moi le moment venu.
Dans mon mal être, cette souffrance me fait réaliser un peu plus ce que je veux, ce que je suis...
Je sais qu'elle a besoin de voir du monde mais pas forcément moi en ce moment, la laisser faire son deuil est devenu ma façon de l'aider en quelque sorte même si bien sur je préféré lui offrir simplement ma présence.

C'est très dur de savoir que la personne que l'on aime souffre a un point que l'on ne peut imaginer et ne pouvoir être un peu plus présent a ses côté, pas par choix personnel, mais par compréhension et respect de ses besoins.