Bonsoir,
comme lui n'a pas choisit de mourir ( le suicide n'est pas un choix, c'est la mort qui les choisit), je ne choisis pas la vie aujourd'hui, je la subis, je la trouve cruelle, injuste et lui en veut alors qu'avant je la trouvais belle et la remerciais, mais mes enfants sont la vie même, ils sont une marche en avant perpétuelle, comme un tourbillon qui m'entraîne, moi je voudrais qu'on me laisse là plantée sur le bord du chemin de ma vie, je voudrais repartir en arrière, mais eux ils m'entraînent et ne me donnent pas le choix ; des jours c'est trés dur, mais je me bats chaque instant pour eux
aujourd'hui, le soleil aidant, j'ai eu une belle journée, paisible avec eux et avec lui car il était dans tous mes gestes, dans toutes mes paroles dans tous mes sourires,
hier soir, ce fût dur, j'ai passé la soirée sur une chaise, regardant les gens, les familles, les péres, les maris, les grand-péres, regardant tout se que je n'aurais plus, mon corps était immobile, mon esprit survolait la salle ; je ne regarde plus les gens dans les yeux, j'évite les bonjours car vient toujours la phrase " ça va ?", comme si ça pouvait aller !! alors je réponds rien, les gens sont maladroits ; Que penses les gens de nous "les femmes de ceux qui se sont suicidé !" ?
douce nuit
lapuce