merci pour vos messages djack et mars
je sais qu'il me faut réagir, je ne fait que ça, me lever c'est réagir, aller bosser, c'est essayer de continuer, mais pourquoi ? pour faire les choses il faut un but, un pourquoi ! oui je sais j'ai mes enfants, heureusement, tous les jours j'essaie de leur maintenir leur vie, mais seule c'est trés dur ; c'est comme ça, j'ai toujours été seule ( sauf ces 12 années avec lui) : des parents démissionnaires, une fraterie pas soudée,une belle-famille qu'a jamais accepté notre amour, il m'a fallu 6 enfants et mon grand Amour pour combler ce sentiment de solitude ( il parrait qu'il vient de la mort de ma soeur jumelle à 8 jours, j'étais "programmée" pour ne jamais être seule ) ! et voilà aujourd'hui tout ce que j'ai mis tant de temps et tant d'énergie à construire est brisé, réduit en miettes ; j'aurai jamais le courage ni la force de reconstruire quelque chose, suis-je condamnée à la tristesse, au manque de lui et à la solitude jusqu'à la fin de mes jours ? pourquoi ?je tiens pour mes enfants, chacun d'entre eux est un "petit" bout de lui, ils sont tout pour moi, mais ils vont grandir et je ne dois pas "peser" sur eux, ils doivent être si tristes de voir leur maman d'habitude pleine de joie, d'énergie, être anéantie; mon petit de 3 ans s'est approché de moi ce matin, il vu mes yeux pleins de larmes, il ma dit " tu pleures maman ?"oui ? c'est pour papa ? j'ai dit "oui", il m'a fait un bisou et une sourire, ptit bonhomme
je penses que personne ne peut rien pour moi, aucun docteur, psy ou autre ne me rendra mon mari, aucun ne me fera accepter l'innacceptable, seul le temps, il parrait, adoucira la douleur, du temps c'est tout ce que je voulais avec lui
douces journées à tous
lapuce
j'ai fait un rêve étrange : mon mari me pressait pour qu'on quitte vite la France, prends le strict nécessaire pour toi et les enfants, on doit passer la frontiére avant qu'ils nous retrouvent ( il voulait fuir ses parents), il avait tout prévu pour manger,le trajet moi j'attrapais vite des affaires, nous voilà dans les pyrénées, puis il meurt ; je me réveille, je comprends que ce n'était qu'un rêve un profond soulagement m'a envaillit "donc il n'est pas mort, toute cette tristesse c'est finit !", il m'a fallut quelques instants pour réaliser, qu'il l'était bel et bien mort ! là je suis restée prostrée, choquée dans mon lit, puis je me suis encore éffondrée :'( :'( :'( :'(
Ca veut dire quoi ce rêve ?
Nous voilà de retour,
que dire ? mes filles étaient ravies de la surprise et en ont bien profité, ma seconde de 10 ans ayant pu être la petite derniére pendant 2 jours ; elles ont souvent glissé leurs mains dans la mienne, pour une fois quelles étaient libres ( et oui la nature est mal faite, à chaque enfant il faudrait une main !!)
moi, moyen : premier jour à ikea, deux amoureux se bécottent et se câlinent en attendant la caisse devant moi, comme ils étaient mignons, mais comme c'était insuportable pour moi de voir tout ce que je ne pourrai plus être et faire avec lui
au futuroscope, moyen, le monde et puis pas envi de m'amuser, et il y a ses vertiges, cette difficulté à se concentrer, à trouver ou retrouver sa route, tous ses moments où je décroche et "sors de mon corps", tous mes sens qui semblent s'être éteints avec son départ :
la vue : je ne vois plus la beautée des choses, les couleurs me laissent indifférentes, combien de fois je suis surprise quand mes enfants me montrent une joile fleur à côté de laquelle je suis passée des dizaines de fois, sans la voir ; même mes animaux je les vois plus, je m'en occupe, leur donne à manger mais ne les regarde plus ; seuls mes enfants, leurs sourires atteingnent mon coeur
l'ouie : je suis à deux doigts d'aller la faire contrôler, je n'entends rien quand on me parle, je fais répéter, je comprends surtout pas vite, je crois surtout que "ça me glisse" dessus, rien ne m'interresse et je décroche vite
le goût : amer, amer, amer : plus rien n'a la même saveur, moi avant fin gourmet, je mange pour me nourrir, bon d'accord un peu de chocolat quand m^me, mais je le trouve pas si bon !
le toucher : faut pas me toucher, je fuis le contact humain ( sauf avec mes enfants)
l'odorat : c'est le seul qui me surprend : je sens des odeurs qui me surprenne, surtout dehors, des parfums de fleurs : peut-être profite t'il de la faiblesse des autres ?
voilà mes deux jours
comme tu l'as bien écrit pouche, la relation avec les autres ne nous aide pas, c'est compliqué alors qu'on aurait besoin de légéreté et de se poser sur eux
lapuce
Re colére,
Cette colère est en moi depuis ce matin du 22 décembre depuis qu’au téléphone on m’a dit qu’on l’avait trouvé, qu’il était mort, là à cet instant précis tout a explosé, tant dans ma tête que dans mon cœur, dans mon âme, non pas lui, pas ça ; pas nous, c’est pas possible ; ma vie était dévastée, une bombe avait tout détruit, tout salit ; plus rien ne pouvait calmer cette rage qui m’envahissait, ni les pompiers, ni les gendarmes, il ont bien essayé de m’empêcher d’y aller, valait mieux pas avoir cette image ils disaient mais moi il fallait que j’y aille, je voulais le voir, savoir où il était, savoir ce qu’il s’était fait ! Et je l’ai vu, mort, si loin, si seul, j’aurais voulu hurler, crier, m’effondrer mais rien, je suis restée prostrée, tout se passait en moi !! Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? tout se bousculait dans ma tête, des images, des flashes, mon esprit et mon corps se sont dissociés, je sentais plus rien, ni le froid, ni le mal, mes sens étaient comme anesthésiés ( cet état a duré plusieurs mois et « revient » de temps en temps) ; j’ai voulu qu’il reste chez lui, chez nous ; je me suis assise prés de lui, dans notre chambre et j’ai pleuré, pleuré, pleuré ; et puis j’ai pensé aux enfants, comment je vais pouvoir leur annoncer ça, comment leur annoncer qu’ils ne reverraient pas leur Papa chéri ? J’ai pas voulu que quelqu’un d’autre le fasse, c’était à moi leur maman de leur dire, ce fût horrible, leurs cris , leurs hurlements, leurs gémissements résonnent encore dans ma tête , je l’oublierai jamais, il viendra encore longtemps hanter mes cauchemars
Le moment où ma colère a été la plus forte fût quand ses parents ont passé ma porte, je crois que j’aurais pût les étriper de mes propres mains, je l’ai fait mentalement, mais fort heureusement le physique n’a pas suivit, la violence n’arrange jamais rien ; je dis pas qu’il sont responsables de la mort de Guillaume, un suicide ne répond à aucune explication rationnelle donc affirmer cela serait faux, mais ils sont responsables de son mal-être, de cette mélancolie contre laquelle il se battait, il leur demandait pas la lune, juste d’être estimé comme il le méritait, juste retrouver une place de fils et qu’ils s’intéressent à ses enfants, juste ça ; il leur a demandé, a tendu la main, mais eux ont fait comme si rien n’était ! elle a forcé le passage pour rentrer dans notre chambre s’écriant « qu’est ce qu’il nous a encore fait ce Guillaume », j’ai cru vaciller, elle a ensuite essayé de me prendre dans ses bras, par reflex mon corps s’est raidi, j’ai failli vomir, elle a dû le comprendre, comprendre que je ne leur pardonnerais jamais, comprendre que je protégerais mes enfants, alors à leur tour ils se sont protégés, protégés de mon regard, protégés du regards des enfants, protégés de la lettre de Guillaume dans laquelle il parle de ses douleurs d’enfance, protégés de toute culpabilité, protégés de toute implication dans ma vie et celle des enfants et ont mis en route contre nous une « machine à broyer », la même qu’ils ont employés contre leur propre fils 10 ans auparavant, on les jamais revu et ils ont fait en sorte qu’on ne revoit aucun des membres de leur famille !! Ma colère contre tout ça n’est pas prête de s’éteindre, pourtant il faudra bien qu’elle s’estompe, je ne veux pas élever mes enfants dans la colère, bien qu’il en faille pour s’en sorti dans cette vie si injuste, il parait que le temps adoucira tout ça, mais ce qui est sûre c’est qu’écrire me libère, je ne peux pas charger quelqu’un avec toutes mes pensées, pardon à ceux qui des fois sont passés au moment où j’avais tant besoin de libérer mes pensées, je comprends que tout ça soit trop lourd à entendre, à encaisser, vous voyez j’apprends de mes erreurs, j’essaie de pas trop « peser » sur les autres, alors je l’écris et ça m’apporte une forme d’apaisement, j’imagine que ce n’est pas du goût de tout le monde mais ceux qui ne sont pas contents n’ont qu’a pas me lire !
Au lieu de me désoler d'un futur qui n'existera plus, j'ai savouré la chance inouïe que j'ai eue de vivre à tes côtés, de te connaître et de t'aimer.
:-* :)
désolée pour ce post gigantisme il fallait que je dise ça à quelqu'un et à personne en même temps, merci d'avoir eu le courage de me lire
lapuce
:-* ça va aller, besoin de repos
lapuce