La mémoire du corps !
Je sens encore dans mes paumes la texture des poignées du fauteuil . Je ressens encore l'effort qu'il faut déployer dans les côtes un peu raides et la retenue dans les descentes. Monter et démonter le fauteuil pour le mettre dans la voiture ou s'arranger pour le "glisser" dans un ascenceur un peu trop étroit . Passer la main dans les cheveux de mon gosse et lui dire " ça va mon grand ? il me répondait toujours "oui papa" ! Il ne se plaignait jamais même si je voyais la douleur lui tarauder le corps . Quand je rentrais dans les très nombreux hôpitaux ou cliniques où il est allé je cherchais instinctivement un fauteuil.Quand il était bien , je le voyais débouler à toute vitesse, freiner et faire un dérapage contrôlé avec un grand sourire, ce sourire qui me manque tant ! Vous savez ! ? les gens dans les fauteuils vous donnent des leçons de courage.
PASCAL avait un fauteuil roulant ...roulant vers la mort.