Bonjour , Bluevelvet, à tous et toutes
je ressens également cette sensation d'être à part, mes réactions, mes ressentis me semblent si différents des autres , et , j'ose peu intervenir car j'ai peur également de blesser, je comprends, j'entends les autres, je compatis mais je ne veux pas prendre le risque de faire souffrir , car je n'en suis plus là ou pas encore là,et, souvent , d'autres ont apporté des réponses tellement justes , que dire de plus?
et , sur ce site , je ressens du respect, de la tolérance, de l'indulgence et ce sont les premiers mots que j'ai dit, une fois les gendarmes partis , à mes enfants nous allons avoir besoin de puiser dans nos capacités de respect, de tolérance et d'indulgence envers les autres et nous même, et je le vérifie à chaque instant et encore merci à ce site d'exister et à nos compagnons d'infortune.
moi aussi , je m'exprime sur ce site au fil :" aujourd'hui , je réalise"dans deuil des conjoints , cela me permet de voir mon chemin , tortueux certes mais j'avance
j'aimerai tant comme toi Bluevelvet, trouver cet apaisement et ressentir la présence de mon mari et de notre amour, je n'en suis pas là. A te lire, je me dis que ton mari étant malade depuis longtemps tu avais entamé déjà un travail de deuil sur ce qu'y n'était pas et tu me donnes l'impression d'avoir une capacité à prendre les évènements avec réalisme et optimisme et ta foi te donne sans doute beaucoup
j'ai ce coté aussi réaliste et optimiste de voir les choses , malgré une hypersensibilité, mais quand mon mari est tombé en dépression et s'est pendu 15 jours après. il avait montré un tel désir de vouloir s'en sortir ( consultation 3 fois chez le médecin rencontre avec une psychologue , rdv pris chez un psychiatre le 31/1/2012, il a insisté pour être pris au plus vite,rdv le 1/2/2012 au soir,il s'est pendu le matin, c'est moi qui a été au rendez vous avec un de mes fils le soir), j'avais une telle espérance en notre avenir , je lui avais dit que notre vie serait encore plus belle s'il se faisait soigner correctement
alors j'ai compris beaucoup de choses concernant la maladie de mon mari, mais je dois maintenant l'assimiler, j'aime beaucoup cette phrase," le chemin de la raison à l'affectif est long et tortueux ". Et, j'ai besoin de prendre le chemin en sens inverse, comprendre mes ressentis, mes sentiments pour avancer, j'ai le sentiment que je dois les autoriser à s'exprimer à les vivre pour me les approprier pleinement et puis les lâcher.
Bonne journée et avec toutes mes amitiés
Orchis