Bonsoir à toutes et tous,
En premier lieu, Pouche, pardon d'avoir écorché votre nom dans mon précédent message.
De nouveau je suis entièrement du même avis que madâme, "On ne peut pas faire le bonheur de quelqu'un s'il n'est pas déterminé à être heureux" croyez-en mon expérience, j'ai donné au delà de mes forces ,jusqu'à m'abîmer. En ce qui concerne le deuil, mes enfants et moi même souffrons de son absence, on ne peut pas le nier. Mais la vie continue, comme la végétation repousse après un incendie, c'est inléluctable.
Je n'ai aucune culpabilité vis-à-vis du suicide de mon mari, j'ai fait ce que j'ai pu, j'ai mené des combats pour qu'il tente de voir les choses sous un autre aspect, je n'ai jamais réussi, j'ai admis mon impuissance, j'ai admis qu'il avait une part d'ombre dans laquelle je n'avais pas accès, c'est cela qui me fait avancer..... On m'a dit après son décès ; mais enfin, il fallait l'emmener à l'Hôpital, l'hospitaliser de force et le faire soigner de force, ce à quoi j'ai répondu : mais cette maladie, ce n'est pas comme une fracture par exemple, où la volonté du patient n'est pas mise à l'épreuve....faire interner mon mari de force ce n'était pas un problème mais il n'y avait aucune coopération à attendre de sa part alors pourquoi lui faire subir une telle épreuve ?
J'ai pardonné à mon mari car je suis convaincue, à ce jour, au plus profond de moi même, et je vous assure que c'est l'expérience qui parle que là où il est il est mieux que du temps de son vivant.
A ce jour, et je vous demande pardon, si je choque, j'estime qu'il est important de vivre l'instant présent, c'est ce que je fais pour mes enfants et pour moi même. A quoi cela sert-il de touner en rond sur des questions qui n'auront jamais de réponse ? Cela ne fait que gâcher l'instant (c'est ma vision des choses , je l'assume entièrement auprès des personnes que je cotoie tous les jours).
Seul bémol, mes propos concernent la perte de mon mari, je ne sais quel seraoit mon discours si j'avais perdu un enfant car tant que l'on n'est pas confronté à la réalité de la chose on ne peut pas savoir.
A vous toutes et tous, je vous souhaite une nuit de douceur
BLUEVELVET