Bonjour à toutes et tous,
Je lis tellement de souffrance sur vos différents fils, souffrance que je respecte infiniment. Si cela peut aider, voici mon état d'esprit après le tsunami qui s'est abattu sur notre petite famille.
Depuis le suicide de mon mari (et bien avant aussi) j'ai décidé d'AVANCER dans la vie même si parfois le chemin est semé de grosses embûches. J'ai toujours relevé mes manches et pris la vie à bras le corps.
Chaque jour qui se lève est le premier jour du reste de ma vie dans un perspective positive. C'est une page blanche qui s'ouvre à moi chaque jour. La peine est là mais les petits bonheurs du quotidien auxquels je laisse une très grande place atténuent mon chagrin.
J'ai dans ma tête et dans mon corps mon vécu mais j'ai décidé que ce vécu ne me ferait pas sombrer, il est une force pour moi, il ne m'empêchera pas de vivre l'instant et d'en profiter.
Je suis passée au cimetière hier, il m'attendait. J'ai décidé que je n'en ferai pas une habitude, je passerais au cimetière au grè de mes envies. De toutes façons je parle régulièrement à mon mari, de tout et de rien, du quotidien, des projets, je lui dit qu'il doit être fier de ses enfants.
Nous sommes dimanche, je suis seule, je suis bien, j'apprécie le calme après une semaine de travail, j'ai mis de la musique douce, j'ai allumé une cheminée, je me suis fait une bulle de douceur, de calme, d'apaisement, mes deux chiens sont couchés à mes pieds. Je ferai certainement des gaufres après-midi. Ce n'est pas triste, c'est doux. Je vais sans doute lire un peu : la liste de mes envies (cadeau d'une amie).
Voilà si cela peut vous aider, il appartient à nous et à nous seul(e)s de décider d'être heureux avec des petits bonheurs qui sont un excellent cicatrisant.
Doux dimanche
BLUEVELVET