Mes proches connaissent bien mes deux réponses
des jours malsains ...
- ça va ?
- ça va pas tripette !
ou bien:
- j'vais pas bien mé chuis bien
Un bonhomme, sur le forum de prévention du suicide où je tente de saboter les spirales infernales, vient de me donner une occase de ne pas me taire ...
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"il y a des choses qui ne peuvent se comprendre que par ceux qui vivent les choses dites"
Tout-à-fait d'accord !
Je ne me permettrais pas d'intervenir ici si je ne connaissais pas les affres de la souffrance psychologique !
Je crois que peu importent les "causes" qui nous y amènent, le RESSENTI terrible, est mon ennemi intime depuis mon adolescence ...
Hospitalisée pendant une année entière à l'âge de 18 ans, parce que la dépression était devenue état psychotique on ne peut plus grave ...
Puis ensuite des années passées à tenter de "réussir" des choses demandant trop de forces constantes pour moi ... à cause des rechutes en dépression ...
Conquérir âprement des paliers puis les dégringoler MAIS toujours, toujours retenter des expériences nouvelles !
SOUFFRIR "inutilement" JE CONNAIS !
Une tentative de suicide "calmement décidée", à 25 ans, because j'en pouvais plus des redescentes systématiques. J'ai développé encore plus de "techniques" pour VIVRE AVEC mes problèmes chroniques ... j'ai seulement été diagnostiquée, avec un certain soulagement, à l'âge de 36 ans !
Jusque là j'avais endossé personnellement cette merde comme ma responsabilité entière ! J'endurais les reproches et je m'en faisais aussi !
Depuis que je sais que j'ai une dépression dite "endogène", je suis plus douce envers moi et j'envoie en orbite autour d'Uranus ceux qui trouvent que chuis "paresseuse" ou que "jme laisse vivre", blabla de superficialité.
MAIS. Je m'oppose radicalement au suicide "pour raisons psychologiques"
L'euthanasie pour épargner la déliquescence d'un corps condamné, je la trouve humaine !
Pour ce qui est d'abandonner la lutte pour raisons de souffrance psy, je ne suis pas d'accord !
ET POURTANT JE SAIS QU'ON PEUT SOUFFRIR A PRÉFÉRER S'OUVRIR LE VENTRE !
Les épisodes dépressifs s'éprouvent dans la douleur de notre chair et dans la torture de notre esprit, bien au-delà des "discours" raisonnables,
sur lesquels il faut pourtant bien s'appuyer pour reposer des jalons à suivre au quotidien ...
un pas tremblant après l'autre, en douceur, petit à petit, une rééducation personnelle et intime pour retrouver un peu de fraîcheur !
Oh, purée, je connais la dépression ...
J'ai une grosse trentaine d'années de "fréquentation" avec cette pouf !
Il faut la payer, elle ne porte que des toilettes somptueuses pour enfin daigner sortir et nous foutre la paix 5 minutes !
C'est moietlamaladie ... je ne suis pas la maladie même si elle se comporte en parasite ou carrément en symbiote !
Le plus terrible pour moi ...
Ce fut le 28 mars 2013, lorsque j'ai appris ...
le suicide par pendaison du fils aîné de mon frère, âgé de 14 ans et demi ...
Tombé au front à la première salve ...
Rien n'est acquis, aucune tranquillité ...
Alors je suis ici, au cas où, au cas où ...
Par Amour désespérément perdu ...
Tu vois, toietlavie, c'est plus que des mots ...
Amitié et solidarité, M.
Bon, pour terminer, moietlapoésie.
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Début enfin.
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1.Fin.
Les mots et leurs dégâts
Sonnants et trébuchants
Espèces disparates
pour commerce grossier.
2.Début.
Elle est généralement
Plus lente que la vie,
Elle tombe sur les gens
De la lune, la pluie.
Tombe sur les gens de la lune,
Les cœurs composent en leurs débris.
Il pleut sur la mortelle lune,
Le bonheur a blessé aussi.
Désespoir corps à corps,
Du sang à l'abreuvoir.
Souffre l'espoir encore,
Corps à corps dur et noir.
L'escalier qui s'est effondré,
C'était notre malheur en cage.
La pluie tombée comme les idées,
S'évapore de tous les étages.
La suite dans les idées,
C'est garder l'origine,
C'est trouver en premier,
L'innocente rétine,
Qui sait les choses de la nuit,
Qui n'a pas oublié la lune,
Ni que les pleurs étaient la pluie,
Ni qu'en nos vies sont bien plus d'une.
Désespoir corps à corps.
J'ai mal la mort devant.
Souffle l'espoir d'abord.
Surtout, retourne avant.
Les stratagèmes abandonnés,
Le poème est en corps extrême.
Entendu il crache, éventré,
Ces seuls animaux mots: JE T'AIME.
^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^ M.