Le ballet des heures
Poésie de Gérard de Nerval
Les heures sont des fleurs l’une après l’autre écloses
Dans l’éternel hymen de la nuit et du jour ;
Il faut donc les cueillir comme on cueille les roses
Et ne les donner qu’à l’amour.
Ainsi que de l’éclair, rien ne reste de l’heure,
Qu’au néant destructeur le temps vient de donner ;
Dans son rapide vol embrassez la meilleure,
Toujours celle qui va sonner.
Et retenez-la bien au gré de votre envie,
Comme le seul instant que votre âme rêva ;
Comme si le bonheur de la plus longue vie
Était dans l’heure qui s’en va.
Vous trouverez toujours, depuis l’heure première
Jusqu’à l’heure de nuit qui parle douze fois,
Les vignes, sur les monts, inondés de lumière,
Les myrtes à l’ombre des bois.
Que l’heure de l’amour d’une autre soit suivie,
Savourez le regard qui vient de la beauté ;
Être seul, c’est la mort ! Être deux, c’est la vie !
L’amour c’est l’immortalité !
Cher Mr Gérard de Nerval, j'ai ôté une strophe qui ne me convenait pas, celle à la gloire du vin qui fait oublier le passé, car moi, je l'aime, mon passé, et surtout ceux que, hélas, je ne retrouve plus, selon mes moyens actuels du moins (qui sait s'il m'en viendra d'autres un jour?) que dans mes infiniment chers souvenirs ...
Car peu importe où et comment on va le chercher, cet Autre avec qui revivre joyeux dans l'heure présente ...
Parfois je choisis ma grand-mère, ou Kalahan, ou ... Vous, beau ténébreux, sacripant des Belles Lettres ...
Pouf, chers amis du Mexique, la Titine elle est bonne à aller au plum' ... quelle heure il est à Québec ? Doux rêves, Réginette !
Et pensée affectueuse à qui travaille et veille ... <3