Auteur Sujet: C'est vraiment trop dur!!! (Lu 12641 fois)

mariej · « **le:** 04 juin 2012 à 17:07:07 »

Bonjour,

Je viens souvent sur le forum, mais j'écris peu. Mon fils Samuel a mis fin à ses jours il y a maintenant 3 ans et 7mois, j'avais retrouvé un peu plus de sérénité et je me sentais mieux malgré le manque toujours très présent...

Il y a 2 mois un frère de mon mari de qui nous étions très proche est décédé après 4 semaines de coma suite à un accident de la route, il avait 60 ans. Ce décès a fait ressurgir la douleur du décès de Samuel et me revoilà au fond du trou, j'ai toujours envie de pleurer, plus d'énergie pour faire face au quotidien, je me sens toujours fatiguée, triste... je fais belle figure mais dedans je suis ravagée... je me sens totalement décalée quand je suis dans ma belle famille la mort de mon beau-frère bouleverse tout le monde, même moi, mais ce qui me fait le plus souffrir c'est la mort de Samuel, son absence qui n'en finit pas... cette envie de le revoir et toutes les questions qui me laissaient tranquille depuis un moment reviennent, pourquoi il en a fini avec sa vie??? pourquoi nous n'avons rien vu??? pourquoi lui??? pourquoi cette mort violente??? J'ai perdu mon père lorsque j'avais 8 ans, il est mort dans un accident de voiture, j'étais l'aînée de 4 filles, et je me suis toujours sentie responsable de ma mère, ma famille compte sur moi, me trouve forte, mais là je n'en peux plus, je suis à bout... marre de porter ma famille qui ne réalise pas que maintenant c'est moi qui aurais besoin d'être réconfortée...

J'ai l'impression de cotoyer la mort depuis que je suis petite, j'aime pourtant la vie, mais actuellement que c'est dur... je n'en peux plus, j'avais besoin de vous en parler, à vous qui comprenez ce qu'est la mort d'un enfant... c'est vraiment une blessure pour toujours qui parfois s'apaise un peu, et parfois se réveille quand on ne le voudrait pas... aujourd'hui je me sens submergée dans un torrent de chagrin, je suis retombée au fond du gouffre, ça me fait du bien de le partager avec vous toutes et tous.

Mammj · « **Réponse #1 le:** 04 juin 2012 à 20:49:37 »

En effet MarieJ je ne sais pas si l'on se remet de la mort d'un enfant, et notamment suite à un suicide....

J'ai vécu beaucoup de difficultés dans mon enfance, je croyais les avoir épargnées à ma fille... mais non !
Elle a vécu vingt deux ans de vie de couple, puis a lutté pendant deux ans avec son ex-conjoint suite à leur séparation ,
pour la mise en place d' une garde alternée pour leurs deux enfants... et le partage de leurs biens...
Elle ne me tenait pas très au courant de ce qu'elle vivait... elle semblait avoir confiance en l'avenir ! Hélas, elle n'avait pas compté
avec la dépression "sévère"... ignorée de tous !
Voilà dans quel état elle est revenue chez moi pour une pause; où je n'ai pas compris, où je n'ai pu la soutenir comme il l'aurait fallu...

Je l'aidais d'un côté, de l'autre elle essuyait des critiques de la famille parce qu'elle ne parvenait pas à remonter la pente !
Jusqu'à ce qu'un soir, trop lasse, suite à une invective de plus de son ex-conjoint, des problèmes professionnels, son
logement toujours pas prêt, elle y est restée !

Je n'ai pas d'autre enfant, je n'ai plus de but, plus d'horizon et surtout la souffrance de mon enfant me déchire chaque jour davantage.... C"est elle qui devait s'en sortir, c'est elle qui devait vivre....
Voilà ce que je pense de la situation, presque 11 mois après le drame.... ne parlons pas des familles "éclatées"....
Oui, c'est une blessure pour toujours...

Mais si vous avez la chance d'avoir votre compagnon, un ou d'autres enfants, vous continuerez pour partager avec eux, je vous
le souhaite de tout coeur.

Pourquoi ne pas décider un bonne fois pour toutes de vous faire dorloter à votre tour ? Qu'est-ce qui vous en empêche ?

Très chaleureusement. Mamm'j

angelik · « **Réponse #2 le:** 04 juin 2012 à 22:40:20 »

Mariej
Tu as bien le droit de te laisser submergée par ta peine et de ne pas faire la forte qui soutient tout le monde à bout de bras.
Nous le savons, ce que nous avons subi est un vrai cataclysme qui a ravagé nos vies et que cela demande beaucoup de temps avant de trouver un peu de sérénité...
Il y a envrion un an quand j'ai rejoins ce forum, tu as été une des premières à m'accueillir et à me rassurer et si je me rappelle bien, tu m'as parlé de 5 ans avant de pouvoir espérer vivre mieux. Il va donc nous falloir encore de la patience et je ne me fais pas d'illusions, même après, il y aura encore de gros coup de blues. Impossible de faire autrement...
En attendant, je crois que le mieux c'est de ne pas se faire violence et se poser quand c'est nécessaire pour recharger les batteries.
Laisser un peu les autres prendre le relai, écouter la nature, regarder les étoiles et respirer à fond. Demain sera un autre jour...
Prends bien soin de toi.
Biz à toutes les mamans tristes
Corinne

mamita · « **Réponse #3 le:** 04 juin 2012 à 22:47:49 »

Mammj,

Je viens de lire votre message, il contient tant de peine, de douleur ... oui racontez, racontez pour user toute cette douleur provoquée par ce drame terrible qu'est le suicide de son enfant, mais ce qui est incroyable c'est que vous vous intéressiez à la douleur des autres et que vous ayez les mots pour les réconforter ... quelle force.

MarieJ plus haut, écrit : " j'ai l'impression de cotoyer la mort depuis que je suis petite"

Oui je pense exactement la même chose, depuis ma petite enfance j'y suis moi aussi confrontée ... pourquoi certains doivent-ils subir ce chemin alors que d'autres passent au travers ? Mystère et même si cela nous rend sans doute plus forts, différents parfois on envie ceux pour qui tout est facile dans cette vie.

Les nuages sont parfois bien épais ... mais il faut croire à l'éclaircie et se ranger dans la colonne des vivants pour avancer.

A toutes les deux, je souhaite des jours plus sereins

Marithé

Méduse · « **Réponse #4 le:** 04 juin 2012 à 23:20:39 »

MarieJ,
Je ne sais plus qui avait écrit que chaque nouveau décès ravive les anciens. C’est bien vrai et puis, probablement, on ne fait jamais « son deuil » pour son enfant. Ma fille ainée a mis fin à ses jours, il y a 15 mois et quand mon mari est décédé subitement d’un AVC, il y a 8 mois, mon deuil pour mon ainée s’est interrompu brutalement pour faire place à celui pour mon mari. Mais maintenant, je pleure de nouveau ma fille. J’ai l’impression d’avoir pleuré pour toutes les morts à venir. Comment le décès de ton beau-frère, mort parce que c’était son heure, pourrait-il te poignarder autant que celui de ton Samuel ?!
A d’autres moments, tu avais écrit que ton fils t’aidait à tenir et que tu le sentais tout près de toi. Je suis sure qu’une fois de plus, tu sentiras son soutien.
Et pourquoi ne dirais-tu pas à ta famille comment ils pourraient t’aider. Ne fais pas la forte. C’est à eux maintenant de te soutenir. Il faut qu’ils l’apprennent.
Je suis de tout cœur avec toi.
Méduse

mariej · « **Réponse #5 le:** 05 juin 2012 à 22:26:18 »

Maamij, Mamita, Angelik, Méduse,

Merci pour vos mots de réconfort, ils me font du bien, je sais que la mort d'un enfant, en plus par suicide, est un deuil difficile, mais que c'est long et dur, et ce qui est encore plus difficile c'est quand on croit avoir trouvé un peu de "mieux", une autre déferlante arrive qui nous met à terre sans qu'on s'y attende! Et ce manque toujours là, au fond de moi, c'est viscéral, mon ventre ressent ce vide que rien ne peut combler....

Le seul petit mieux c'est je crois, que les creux durent moins longtemps et le chemin déjà parcouru l'est vraiment, on ne repart pas de zéro comme au début...

En attendant c'est difficile pour moi de me faire dorloter par mon entourage, car ce n'est pas habituel dans ce sens là, et comme je ne réclame pas d'aide, personne n'imagine les douleurs intérieures, je reste silencieuse quand je vais mal et tout redevient comme avant quand ça va mieux... On ne se "déprogramme"pas facilement, ce n'est pas par hasard que j'aie choisi le métier d'infirmière.....

Merci de tout coeur à vous, vous au moins vous me comprennez et ça fait du bien.

marie-o · « **Réponse #6 le:** 10 juin 2012 à 16:30:07 »

oh c'est si diffficile et si douloureux
j'essaie de laisser cours à mon chagrin à ma souffrance quand je suis seule, c'était tellement violent ; et ce n'est que la partie de l'iceberg non immergée , j'essaie de protéger les autres
mais parfois l'expression de mon chagrin remonte d'une manière inattendue en présence des autres que ma famille l'interprête comme de la colère, elle préfère se protéger , elle s'éloigne
je n'arrive pas à leur en vouloir; mais j'ai mal de n'être pas comprise, que tout ce que je dis ou fais ou pas soit interprêter, d'avoir le sentiment d'être jugée,"ne sois pas comme ça, ne réagis pas comme ça, etc... j'en ai marre, j'ai toujours l'impression de ne pas être comme il faut, de faire mal, pourquoi me culpabilise-t-on alors que je me sens déjà si coupable?
j'ai l'impression de sombrer dans un puit sans fond où les mains, soit disantes tendues, se dérobent .
Michel, par son geste, m'envoie un tel geste de rejet un tel sentiment d'abandon, une si grande agression
En m'assoupissant tout à l'heure j'ai eu l'impression d'être aspirée par une vis sans fin et l'image de Michel pendu tournoyante autour de moi, comme me narguant
marie-o

cello59 · « **Réponse #7 le:** 10 juin 2012 à 18:34:24 »

Bonsoir "marie-o"

Il m'est difficile de trouver les mots justes, et sans commettre de maladresse, qui me permettraient de t'apporter un peu de réconfort, d'apaisement à ta douleur.

Aussi, je préfère tenter de le faire par "message privé".

Très cordialement. Daniel

NINE · « **Réponse #8 le:** 10 juin 2012 à 19:22:18 »

Bonjour Marie O,

J'interviens pour la première fois sur ce forum. Je comprends trop bien ton chagrin pour avoir le 25 03 2012 subi la même chose que toi: mon mari (l'amour de ma vie depuis 35ans) s'est donné la mort sans que je n'ai rien décelé de son mal être. Un coup de fusil en plein coeur dans notre jardin alors que je n'ai rien entendu et que j'ignorais qu'il possédait cette arme. Certes, nous venions de vivre des mois très difficiles avec la maladie de notre fils mais celui ci allait mieux. Et au moment où la vie semblait reprendre son cours, tout a basculé, il n'a plus résisté, trop de fatigue, trop de tension. La semaine précédente, nous avions enterré la fille d'une amie décédée subitement et je crois qu'il n'a pas voulu subir la même chose! Alors, moi aussi, je suis désemparée, terriblement seule puisque mes 2 grands enfants vivent à 200 kms, un grand terrain, une maison désespérément vide, cette absence qui n'en finit pas, l 'obligation de sauver la face et la désagréable sensation d'être dans un monde parallèle où personne ne vous comprend. J'avais tellement rêvé d'une retraite dans 5 ans avec mon Jean Pierre où nous pourrions enfin penser à nous. Là plus d'espoir, l'obligation de se rendre au travail, de sauver la face, de faire croire que tout va bien alors que plus rien n'a d'intérêt pour vous et comme tu le dis, la famille qui s'éloigne, les amis aussi parce que le chagrin et la mort, celà fait peur. Le soleil m'agresse, la pluie m'agresse et pourtant j'essaie de conserver l'espoir mais jusqu'à quand? L'irrésistible envie de partir même si j'ai promis à mes enfants de ne pas leur faire revivre le chagrin que leur père leur fait vivre. Les pourquoi aussi, la culpabilité même si son dernier mot est un cri d'amour mais quand on aime, on ne peut pas faire autant de mal aux êtres que l'on aime.
Nine

Méduse · « **Réponse #9 le:** 11 juin 2012 à 10:13:46 »

Bonjour Marie-O et Nine,
C’est normal que vous soyez en colère par moments, mais ce n’était certainement pas un geste contre vous. Ils ne s’imaginaient pas non plus toute la douleur que nous allions devoir supporter. Nous-mêmes, aurions-nous pu nous imaginer cette terrible douleur avant d’y être plongées ? La pulsion de mort est toujours d’un grand mystère pour moi, malgré ma conscience de la souffrance psychique de ma fille. Elle m’avait souvent fait des allusions par rapport au suicide ou parlé clairement de devoir lutter contre la pulsion de se jeter sous une voiture. Cela me faisait mal et je lui en voulais même de me faire souffrir ainsi car malgré toute ma bonne volonté, je n’arrivais pas à l’aider. A certains moments, j’avais même l’impression qu’elle voulait me faire souffrir et me mettre sous pression. Finalement, elle a pris des médicaments, lasse de lutter. Plus de 15 mois maintenant, et il m’arrive encore à me demander ce que j’aurais pu ou dû faire autrement, mais moins souvent qu’au début.
Je sais qu’il n’est pas facile de ne pas s’en vouloir de ne pas avoir pu sauver la personne aimée. Mais nous ne pouvions pas vivre à leur place. Marie-O, tu as tout fait pour essayer de le raccrocher à la vie. Nine, ton mari ne voulait pas te faire subir sa détresse, c’est pourquoi il a choisi de ne pas t’en parler.
Pourquoi sauver la face ! Nous n’avons rien fait de mal et nous avons droit à notre deuil ! Que les autres soient contents de ne pas être à notre place !
Le deuil est épuisent, alors n’hésitez pas à demander un arrêt de travail si nécessaire ou un poste où il vous faut moins de concentration ou avec moins de responsabilité. Peut-être, vous pouvez réduire votre durée de travail. Le deuil c’est effectivement un travail. Il prend de l’énergie et du temps. On ne doit non seulement faire le deuil de l’être cher mais aussi celui des projets qui ne pourront jamais se réaliser. En plus il faut se réorganiser. Nous nous transformons et pour cela, nous devons nous centrer sur nous. Nous vivons effectivement dans un monde parallèle, entre le monde des vivants et celui des morts, parfois plus dans l’un, parfois plus dans l’autre.
Je vous promets que la douleur diminuera d’intensité, mais il faut beaucoup de patience.
Nine, avez-vous déjà écouté la conférence du Dr. Fauré et les modules-vidéo ? Ils vous seront d’un grand soutien. Et je me suis beaucoup retrouvée dans le livre « Après le suicide d’un proche – vivre le deuil et se reconstruire » de Christophe Fauré : Albin Michel 2007.
Prenez bien soin de vous
Méduse

NINE · « **Réponse #10 le:** 11 juin 2012 à 19:27:00 »

Bonsoir Méduse,

Merci de votre réponse; c'est terrible de ne se sentir compris que par des gens qui ont vécu la même expérience que vous. J'ai effectivement regardé les modules vidéos et lu le bouquin du Dr FAURE dans lequel je me suis parfaitement retrouvée même si je sais que je ne suis qu'au début de ma reconstruction. J'ai aussi arrêté de travailler pendant 2 mois; impossible d'affronter les gens, de me concentrer sur autre chose que la mort de mon conjoint. J'ai repris à temps partiel il y a 2 semaines et j'essaie d'éviter de penser à cette souffrance lorsque je suis au travail. Mais il est difficile de "faire semblant", de sauver la face, d'être serein alors que le chagrin menace à chaque fois d'exploser. Et le pire, ce sont tous ces matins, tous ces soirs où l'on retrouve la maison vide, ces nuits sans sommeil, ces gens qui ont plein de conseils à vous donner alors que vous n'avez qu'une envie "vous retrouver seule avec votre peine".
Pour ce qui concerne votre fille, je crois que je peux comprendre votre souffrance, j'ai tellement peur de cette spirale du suicide qui entraînerait l'un de mes enfants.
Je sais que ma vie sera différente mais je crois que n'aimerai pas cette vie sans lui !
Merci Méduse de votre aide et bonne soirée.
Nine

saram · « **Réponse #11 le:** 11 juin 2012 à 22:23:41 »

Marie J

Comme toi, je suis terrifiée par tous les deuils autour de moi depuis si longtemps .
Mon mari a perdu deux frères, 20 ans, puis 16 ans, à quelques années d'intervalles .
Puis mon papa nous a quitté, un jeune cousin de 20 ans dans un accident de la route, mon beau-père aussi, il y
a 2 ans, et mon fils, ce 14 février 2012 .

Après ces décès, et surtout celui de Manu, le jeune cousin, j'ai toujours pensé que chaque génération de notre famille allait être frappée par le destin, je ne me trompais pas avec le départ de Benjamin .
Maintenant, je tremble parfois pour les autres jeunes de la famille .

De plus, nous avons encore, ironie du sort, nos vieux parents de 85, 87 ans et plus .

Courage, MarieJ .

mariej · « **Réponse #12 le:** 12 juin 2012 à 09:23:59 »

Merci Saram,

c'est vrai que l'accumulation de deuils est difficile et réveille le chagrin que j'avais réussi à apaiser un peu....
Après la mort de Samuel à 31 ans en 2008, la jeune soeur de mon mari, âgée de 43 ans, qui, elle aussi a mis fin à ses jours en mai 2011, cette année son frère âgé de 60 ans mort par accident.... que des morts violentes, comme celle de mon père (accident de voiture à 32 ans) qui date maintenant de 50 ans mais qui a bouleversé ma vie dès l'enfance...

C'est vraiment dur, moi aussi je ne me sens plus en sécurité, je sais que la mort ce n'est pas que pour les autres! Cependant je me sens vivante et j'aime la vie, j'ai la chance d'avoir un mari et 2 autres enfants, j'essaie de profiter au maximum des moments heureux que la vie nous donne pour adoucir les moments de chagrin!

mais moi aussi, il y a quelques temps je sentais Samuel présent en moi, comme une force, depuis quelques mois je ne sens plus rien, peut-être parce que je suis trop triste, trop fatiguée... je ne sais pas...

J'ai aussi maman qui a 80 ans et qui devient exigeante, elle ne réalise pas du tout les sentiments qui me traversent et ça m'agace, elle pense beaucoup à elle.

Du courage pour toutes et continuons à nous soutenir les unes les autres

mamita · « **Réponse #13 le:** 17 juin 2012 à 22:09:18 »

Oui Saram, le destin est terrible dans certaines familles, dans ma famille comme dans la tienne, chaque génération a connu des deuils de personnes trop jeunes pour mourir.

Dans chaque famille de mes cousins (fils des frères de mon père mort à 32 ans) et dans la mienne, nous avons perdu chacun un fils : maladie ou accident, l'un a 25 ans, l'autre à 29 ans et Antoine mon fils à 37 ans) puis aussi un neveu de 12 ans ...

J'ai vraiment envie de dire "ça suffit". Mais comme toi, je m'accroche à la vie et essaie de vivre dans le moment présent, dans le bonheur que me donne mes petits enfants, dans la joie de vivre avec un mari toujours amoureux après 40 ans de mariage, dans l'amour de mes grands enfants et de mes belles filles. Je ne dois pas gâcher leur vie en étant triste, ils ont besoin de moi.

Oui la mort fait partie de la vie ... mais parfois on aimerait qu'elle aille voir ailleurs !

Bien chaleureusement

Marithé

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