Vatou, quand tu te sentiras prête, je te conseille le livre "le scaphandre et le papillon" c'est un livre de poche et très beau qui décrit parfaitement qu'il y a une continuité de vie (différente somme) mais qui cache des trésors de belles surprises et oui, encore.
c'est l'histoire d'un tétraplégique.
tu ne rajoutes pas ta douleur sur celles de tes parents, si tu leur parle de ce que tu ressens.
tu leur permettras d'alléger la leur en montrant la tienne, en la sortant.
douleur, tristesse, colère sont des émotions en nous qui nous étouffent, donc ils faut s'en libérer.
moi, même, mon fils ne me parlait jamais de sa douleur, et pourtant , je voyais bien sa souffrance et cela me faisait mal.
c'est quand enfin, il a pu m'en parler que cela a libéré des choses pour lui, comme pour moi.
ta sœur est vivante aujourd'hui, même si cela vous fait mal de la voir ainsi, elle est tout de même vivante.
parles lui, aussi, apprenez à communiquer différemment maintenant.
peut être que par rapport justement à son état, votre communication sera plus vrai, plus sincère, plus proche.
la communication ne se fait pas que par la parole, il y a les gestes, le contact tactile, le regard.
et ne vis pas pour faire plaisir à tes parents, vis pour toi et les autres en auront automatiquement un bénéfice.
il n'y a pas de comparaison à faire entre la douleur des parents, celles des frères et sœurs qui sont là.
écoutes ton cœur et non ton raisonnement.
si tu as besoin de pleurer, alors pleures, les larmes sont comme les vagues de l'océan quand elles peuvent s'exprimer, elles se calment d'elle même et comme une vague sur la plage, elle s'atténue et disparait, une autre peu venir, laisses la alors mourir à elle même.
elles s'atténueront avec le temps.
j'ai pleuré durant une année et demi, je ne savais pas qu'il était possible de pleurer autant.
je me suis autorisée à pleurer, à sortir ma souffrance, ma douleur, encore et encore...
aujourd'hui, je suis beaucoup plus apaisée, je reprends gout à la vie, je remange normalement.... toute ses petites choses qui font que la vie est précieuse malgré tout.
j'ai aussi perdu une sœur, plus jeune, et vois tu ma douleur à cette époque n'en était pas moins douloureuse.
prends soin de toi, de ton deuil à cette sœur qui n'est plus, pour enfin accepter la naissance de ta nouvelle sœur.
Une maman parmi d'autres.