bonjour
comme s'est difficile de ne pas se culpabiliser, tous toutes nous avons eu ce sentiment de n'avoir pas été à la hauteur, de n'avoir pas dit les bons mots, fait les bons gestes, comme tous nous avons été ignorants de ce qu'une dépression signifie, ' ce n'est pas une simple déprime c'est tout autre chose, et en cela personne ne nous informe ( on ne sait qu'après) récemment lors de ma reprise de travail à la médecine du travail je suis tombée sur un plaquette faite par la région ile de France (moi je suis en Midi Pyrénées)
qui dit ceci et s'intitule "Prévenir le suicide c'est possible"
les idées fausses :
1 parler du suicide à un suicidaire est dangereux : Accepter d'en parler c'est permettre à l'autre de se sentir reconnu dans sa souffrance, de rompre son isolement.
2 Ceux qui se suicident sont des malades : Tout le monde peut, un jour ou l'autre, penser au suicide devant des difficultés qui apparaissent insurmontables.
3 le suicide est imprévisible on n'y peut rien : la plupart des suicides sont annoncées de façon plus ou moins explicite.
4 le suicide est un choix individuel on n'a pas à intervenir : celui qui pense au suicide se sent au contraire dans une impasse et donc considère qu'il n' a plus le choix.
5 le suicide est héréditaire : il n'y a pas de gène du suicide.
6 Ceux qui avalent des médicaments ne veulent pas mourir, ceux qui veulent se suicider emploie les grands moyens : il n'y a pas d'adéquation entre la gravité de l'acte et son motif, toute tentative même la plus bénigne, doit être prise au sérieux.
les signes avant coureurs
les évocations plus ou moins directes de l'acte suicidaire
je vais me foutre en l'air
j'ai envie de faire une bêtise
je n'embêterai plus personne
ceux qui se suicident sont courageux
les propos dévalorisants
je déçois tout le monde
je ne compte pour personne
je n'ai pas de place ici, je ne sers à rien
il n'y a plus d'espoir plus d'issue : je suis dans l'impasse, je ne peux m'en sortir
je suis un raté , j'échoue partout
ma vie n'a plus de sens,
les problèmes psychologiques
Épisodes dépressifs
Tristesse mélancolie
Troubles de la mémoire de la concentration
Incapacité à faire des projets
fatigue inhabituelle
Troubles alimentaires
Troubles du sommeil
laisser aller hygiène, vêtements
difficultés à travailler à s'occuper de ses affaires
perte de l'envie de rencontrer des amis, de se distraire
les changements de comportements
isolement retrait abandon d'activités socio-culturelles ou sportives
Exubérance sorties excessives
consommation abusive d'alcool, de tabac, drogues médicaments...
Consultations répétées chez le médecin
prises de risques excessives
intérêt pour les armes à feu
Agressivité inhabituelle
et particulièrement chez les jeunes (dégradations des résultats scolaires ou au contraire surinvestissement et angoisse
fugues, absentéisme scolaire, dons d'objets très personnels....
Comment aider ?
Ce qu'il ne faut pas faire
Banaliser sa souffrance
lui faire la morale, lui dire de se secouer
lui dire de ne pas penser à la mort à ses idées noires
Donner des recettes du bonheur (chacun à sa manière d'être heureux)
tout faire à sa place, il penserait être devenu inutile. lui dicter sa conduite, avoir réponse à tout
Ce que l'on peut faire
lui permettre de s'exprimer, de pleurer
le laisser parler, lui laisser du temps
l'écouter sans le juger
lui montrer que vous tenez à lui
Chercher avec lui des solutions qui pourraient l'aider à surmonter ce mauvais passage, le raccrocher aux activités qu'il aimait
l'encourager à rencontrer des gens, mais à son rythme dans la mesure de ses capacités
Accueillir sans panique les idées suicidaires qu'il exprime
Et se faire aider vous aussi....
voilà ce que disait cette brochure et je peux dire que je peux cocher bien des choses qui sont dites là, j'ai même dit à ma belle fille par mail que le risque de sa dépression était le suicide (il avait fait une tentative quelque mois auparavant était monté sur le toit de sa maison, mais est redescendu finalement encouragé par sa compagne)
et voyez vous malgré tout on n'a pas su pas cru qu'une telle chose pouvait arriver, de la culpabilité j'en ai eu mais elle a fini par céder,
je fais le même constat que vous mon fils est parti parce qu'il se sentait coupable de ne pas y arriver.....
ce qui m'aide c'est de me dire "s'il était devant toi pour te parler que te dirait -il que voudrait 'il pour toi, pour nous tous ?
la souffrance elle sera toujours plus ou moins présente, elle s'atténuera avec le temps nous l’espérons tous, en fait ce qui est dur c'est que rien se semble acquis une fois pour toute, on peut quelques mois après quelques années retomber et devoir remonter à nouveau, peut être que cela prend moins de temps à chaque fois pour se ressaisir
merci pour vos pensées
courage et espoir