Auteur Sujet: Avec toi, dans la pensée, dans tes pas, tu devrais être là...  (Lu 112400 fois)

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Mammj

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Re : Avec toi, dans la pensée, dans tes pas, tu devrais être là...
« Réponse #195 le: 18 septembre 2012 à 19:37:45 »
Bonsoir Mamita,  bonsoir à tous,

Merci de vos pensées....
Je ne suis pas sans m'imaginer votre future rencontre entre de nombreuses personnes endeuillées de ce forum.
C'est fabuleux de passer du virtuel (qui n'en est pas  un,  car nos souffrances sont bien réelles) à votre présence physique  ce 17 novembre, à Bourges.
Nous serons par la pensée  avec vous toutes et tous, vous nous raconterez je l'espère...

Que votre réunion vous  soit bénéfique.  Une excellente et très  heureuse  initiative...

Merci  Claudia pour tes mots, , prends soin de toi.

Chaleureusement.  Mamm'j
« Modifié: 26 septembre 2012 à 09:39:30 par Mammj »

Mammj

  • Invité
Re : Avec toi, dans la pensée, dans tes pas, tu devrais être là...
« Réponse #196 le: 26 septembre 2012 à 20:33:23 »
Ma chérie, je n'ai rien fait de cette journée alors que j'avais prévu sortir pour  quelques courses, faire du courrier et classer des papiers... rien ! Les larmes se sont arrêtées en fin de matinée mais depuis je suis dans une torpeur dont je n'émerge pas.... Parfois j'ai honte de ne pas me relever ! Mais tu connais ces sentiments..  Pas de nouvelles du père de tes enfants, ce qui veut dire que je ne verrai sans doute pas ta petite demain soir... Pas facile tu le sais mieux que moi, toi qui avais mis plus de 24 h pour négocier une rencontre avec ton fils, la dernière ! Tu me l'avais  caché ma Cath, et  je ne savais pas ce qui te tourmentait ainsi...  C'est après que le désespoir et la mort t'ont emportée que j'ai pu comprendre ce que tu vivais  à l'aide des messages sur le répondeur de ton mobile.
Ma vie s'est arrêtée en même temps que la tienne, finis nos projets, tout ce que tu as  entrepris pour ta réinstallation.... pour toi et
tes deux enfants.... je reste pétrifiée... Ta joie de vivre avec tes petits, tes rires ont laissé place au silence et au vide pour moi....
Que te dire de tes deux amours si ce n'est qu'ils  continuent leur route mais je crains qu'ils ne fassent pas leur deuil du tout, qu'on ne leur permette pas,  que celui-ci les rattrape dans une dizaine d'années ! Ils sont dignes tu sais, ils retrouvent un semblant d'organisation grâce à ce que tu leur as inculqué, à la tendresse dont tu les as entourés. Ton grand devient indépendant du coup ta petite s'ennuie et voudrait aller  vivre avec ses cousines, elle m'a fait cette petite  confidence...
Nous ne t'avons pas démontré  combien nous t'aimions au moment où tu en as eu le plus besoin,  tu serais là ! La gravité de ta dépression nous a été révélée trop tard et nous avons présumé de tes forces.... Je ferai tout pour qu'on ne t'en veuille pas de quoi que soit.
Que de regrets, quel déchirement...  Les mots restent vains pour décrire l'ampleur de mon chagrin. Sois toujours  près de nous...
Ta mamm'
« Modifié: 26 septembre 2012 à 22:04:08 par Mammj »

titeac

  • Invité
Re : Avec toi, dans la pensée, dans tes pas, tu devrais être là...
« Réponse #197 le: 27 septembre 2012 à 02:02:53 »
Mammj,

Dans un autre fil de discussion j'ai été interpellée par vos messages car tout ce que vous dîtes au sujet de la dépression de votre fille c'est ce que je ressens par rapport à la dépression de ma maman. J'ai déjà raconté mon histoire dans une autre discussion au sujet du décès d'une maman mais je vais vous la (re)raconter brièvement. Ma mère a perdu sa mère en décembre 2005. Je n'ai pas été attristée par le décès de ma grand-mère car c'était une personne malveillante et je n'ai pas assez soutenue ma mère dans cette épreuve voire pas du tout, j'étais adolescente et je pensais que ma grand-mère était morte d'une mort naturelle cela me semblait donc logique car il avait autour de 80 ans et comme ma mère avait été beaucoup souffert à cause de sa mère je ne pensais pas qu'elle serait mal. En janvier 2007 maman a fait sa première tentative de suicide alors que j'avais 17 ans je n'ai rien compris. Elle en a fait plusieurs, peut-être 6, 7 je ne sais pas entre 2007 et 2010. Elle s'est suicidée fin 2011. J'ai été très en colère car cette maladie affreuse car elle change totalement la personne, lui fait perdre son emploi, ses amis, sa volonté, son envie de vivre, son goût pour la vie, cette maladie, la dépression, est la pire des maladies qui soit, elle est surnoise, difficile à décerner, l'entourage de la personne dépressive ne comprend pas qu'il s'agit d'une maladie et prenne la maladie pour la personnalité de la personne malade, ils disent au malade qu'il est fainéant, qu'il doit se "bouger" etc. Mais cette maladie affreuse enlève toute volonté au malade. Alors que pour les autres maladies la volonté n'est pas détruite, et cette volonté est indispensable pour lutter contre la maladie... Pour la dépression eh bien plus de volonté, donc plus envie de se battre, plus d'espoir de guérison, d'apaisement de la souffrance, une seule "envie", issue de secours, le suicide pour mettre fin à cette souffrance atroce. Cette maladie a fait perdre à ma mère sa nature profonde, ce qu'elle était avant la maladie, la joie, le dynamisme, la détermination, cette maladie a donc changé ma mère de souriante, dynamique, mince, joyeuse elle est devenue par la maladie triste, au regard plein de tristesse et de désespoir, elle est devenue très fatiguée, incapable de faire des gestes quotidiens, elle a grossi à cause des médicaments et de la mauvaise alimentation due à sa fatigue (elle ne se faisait donc pas à manger) bref elle a perdu ses amis, son emploi tout et en plus était en surendettement pas l'idéal pour sortir d'une dépression. Elle a été prise en charge, psychiatre, séjours en clinique, bien entendu antidépresseurs, somnifères, et même des électrochocs, plusieurs séries, sous anesthésie générale et rien pas de guérison... Je culpabilise énormément, même si je sais que j'étais l'une des rares personnes à l'aider, me promener avec elle, etc je culpabilise car si j'avais su qu'elle mourrait de cette dépression, pendant ces cinq années au lieu de vivre ma vie (études, amis, petit ami) eh bien je lui aurais consacré tout mon temps, oui.. Mais voilà j'étais jeune, un ignorante, au bout d'un moment on vit avec cette maladie et comment dire on essaye pas au jour le jour de la combattre, on a notre vie, nos états d'âmes, on ne dit pas toujours les mots qu'il faut etc et je culpabilise car j'ai découvert après son suicide que j'aurais pu la faire interner de force (et ce en ayant déjà auparavant parcouru des sites sur la dépression, j'ai découvert ça dans un livre j'aurais dû l'acheter avant). Bref je culpabilise, je vivais avec elle mais à mes 18 ans après qu'elle a fait deux tentatives de suicide eh bien je ne saurais expliquer pourquoi, comment, je ne m'en souviens plus, j'ai décidé de vivre seule, dans un studio, à quelques rues de chez elle, pourquoi ai-je fait ça? Alors qu'elle était malade? Quand j'allais la voir aux urgences après ses tentatives parfois des psy me demandaient pourquoi je ne retournerais pas vivre avec elle et je leur disais qu'elle avait déjà fait des tentatives de suicide quand je vivais avec elle et que justement j'étais partie à cause des tentatives de suicide sinon je ne pensais vraiment pas partir à 18 ans... Et je culpabilise pour plein de choses j'aurais dû lui consacrer plus de temps mais voilà j'avais mes études, les partiels, j'avais mon copain que je voyais le week-end, je la voyais chaque semaine, mais parfois elle annulait, je culpabilise beaucoup. La dernière fois que je l'ai vue c'était un mercredi, le lendemain j'ai voulu la revoir car un prof était absent mais elle a annulé en pleurs car avait pris un somnifère donc était incapable de conduire, elle allait mal, je le savais, pourquoi je n'ai rien fait de plus que de vivre la situation, le vendredi j'ai hésité à aller la voir mais elle était partie s'acheter un nouveau chargeur de portable je suis donc allée chez mon copain, le samedi alerte elle avait pris somnifères sur somnifères de sorte à dormir toute la journée, elle m'a promis au téléphone qu'elle n'en avait pris qu'un, j'ai voulu lui faire confiance, et surtout ça faisait un an et demi qu'elle n'avait plus fait de tentative de suicide ni de séjour en clinique donc je pensais que c'était sur la bonne voie malgré son mauvais moral des dernières semaines, donc le samedi soir j'ai pleuré mais je lui ai fait confiance, car il m'était arrivé d'appeler le samu pour rien car je ne l'avais pas crue, j'ai voulu la croire, je ne sais pas pourquoi, et le lendemain matin je ne sais pas pourquoi non plus je lui ai envoyé un sms vers 7h du matin en lui disant de ne pas oublier le changement d'heure et qu'elle me réponde car ça me rassurerait, elle m'a répondu "tout va bien ma puce", quelque chose comme ça, donc je me suis rendormie, le midi je lui ai envoyé un sms pour lui proposer qu'on fasse une sortie l'aprèm, pas de réponse, et là j'ai appelé non-stop pendant longtemps et j'ai hésité à y aller, on me disait de ne pas m'inquiéter, j'ai quand même appelé la voisine qui a la clé qu'elle aille la voir, et là elle tardait à me rappeler et m'a dit qu'elle était morte. Je sais qu'il ne faut pas dire "et si et si et si". Mais voilà le vendredi elle avait rdv avec sa psy pour un nouveau traitement, donc voilà pourquoi j'avais espoir que ce mauvais moment qu'elle vivait prendrait fin, pourquoi je n'ai pas appelé le samu le samedi soir? Même si je sais que voilà elle n'a pas mis fin à ses jours samedi soir car elle m'a répondu dimanche à 7h du matin mais qu'elle est morte dimanche en milieu de matinée apparemment. Pourquoi je ne lui ai pas proposé la sortie dans mon sms à 7h du matin? Ca aurait peut-être changé quelque chose? Mais d'un côté voilà en 2007 elle a été dans le coma, dès 2007 elle voulait mourir, et voilà comme on me dit elle pouvait faire ce geste pendant que j'étais en cours, ou en voyage. Mais voilà j'avais réussi à intervenir à toute ses tentatives de suicide... Mais là le hasard, trop de médicaments par rapport à d'habitude, un nouveau traitement, un mélange avec de l'alcool, et j'ai appris, plus tard, que la pharmacienne lui avait fait une avance de trois mois de son traitement (j'ai voulu parler à  cette pharmacienne mais je n'ai aps réussi à avoir ses coordonnées et j'ai fini par le plus être en colère), donc elle voulait mourir. Non je ne pouvais pas la sauver tout le temps. Et d'un côté voilà elle reçoit mon sms à 7h du matin de sa fille et 2h après elle se suicide? Déjà je ne sais plus quand je lui avais écrit je t'aime etc et elle avait quand même tenté de se suicider... Je culpabilise j'aurais dû faire davantage me renseigner plus. Pourquoi j'en sais plus maintenant qu'elle est morte? Ce qui ménerve c'est qu'on dit que la dépresison se soigne que "seulement 7% se suicident" même ma psy m'a dit ça, mais moi j'ai la preuve qu'on ne peut pas forcément guérir d'une dépression, ma mère avait tout essayé. Mais être isolé, sans vie sociale, avec des pb financiers, un entourage qui vous lâche, une psy qui ne fait que des ordonnances... Longtemps l'ai cru pouvoir la sauver et peu de temps avant sa mort j'ai compris que non... Je culpabilise trop. Pourtant j'ai fait des démarches pour qu'elle ait un logement social mais elle n'a pas rempli le dossier, pour qu'elle bénéficie d'aide pour pouvoir consulter un psychologue et non plus un psychiatre... Bref Mammj ne comprends votre colère sur l'entourage qui laisse le dépressif etc ... Je suis fatiguée, perdue... Merci de me répondre ça me ferait plaisir je vous écrirai demain

zenetrouge

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Re : Avec toi, dans la pensée, dans tes pas, tu devrais être là...
« Réponse #198 le: 27 septembre 2012 à 04:12:36 »
A titeac
je viens de lire ton long message et je ressens pour toi une très grande compassion, ma pauvre petite, la maladie dont souffrait ta maman était je pense bien plus grave qu'une simple dépression et jamais , même avec tout ton amour tu n'aurais pu l'empêcher de passer à l'acte. c'était normal que tu te protèges, c'est beaucoup trop lourd pour une ado, il ne faut pas te sentir coupable, la coupable c'est cette saloperie de maladie, tu as fait tout ce que tu as pu, mais t'éloigner un peu c'était pour toi une question de survie, crois moi, j'ai connu cette culpabilité, mon mari s'est suicidé après quelques années où je l'avais quitté et je me suis sentie responsable tellement longtemps, pourtant je sais (j'étais infirmière en psy) que rien ne peut vraiment aider une personne suicidaire mais au contraire tout le monde dans l'entourage en porte le poids. Il faut t'enlever cette idée que tu es responsable, tu es victime toi aussi, courage...
Je t'embrasse
Michèle

Hors ligne BLUEVELVET

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Re : Avec toi, dans la pensée, dans tes pas, tu devrais être là...
« Réponse #199 le: 27 septembre 2012 à 06:23:01 »
Bonjour à toutes er tous,

Je suis tout à fait du même avis que Zenetrouge, je ne suis pas dans le médical mais j'ai vécu la métamorphose de mon mari, c'est quelque chose d'insidieux. La seule responsable c'est cette saloperie de maladie. Je suis restée avec mon mari jusqu'à ce qu'il se suicide et Dieu sait que ce n'était pas la fin de l'histoire que j'espérais mais j'étais à un point où c'était si lourd certains jours que je me demandais s'il fallait partir ou rester, non pas par rapport à lui car c'était mon mari et je voulais encore et toujours l'aider mais par rapport à moi. Un de mes enfants m'a plusieurs fois proposé de venir chez lui pour quelques heures, pour me laisser souffler un peu. Cela devenait effectivement une question de survie pour moi car cette maladie détruit non seulement le malade mais aussi l'entourage. On est face à un phénomène dévastateur et rien ne peut l'arrêter ni le contrer.

Certains m'ont dit après son décès, tu aurais du l'hospitaliser, l'emmener de force enfin ! Mais bien sûr mesdames, messieurs les biens pensants qui arrivez après la bataille ! mais cette maladie, ce n'est pas un bras cassé que l'on répare, le traitement, si peu qu'on l'on puisse en guérir, réside sur un travail de longue haleine où la participation du malade est requise. Mon mari ne voulait pas. Quant aux médicaments, il en prenait en quantité, cela n'améliorait rien. Il a fini par prendre toutes ses boites..........................un beau soir de juin. Je suis convaincue qu'il ne souffre plus maintenant de son mal être. Mais quel gâchis ces longues années où il n'était plus lui même !

Dans un autre fil je disais que nous sommes tous victimes de cette maladie et en premier lieu celui qui met fin à ses jours. Je n'ai pas de culpabilité et mes enfants non plus. Nous sommes dans la peine, la violence de cet acte, l'impuissance et le comment je fais avec maintenant mais pas dans la culpabilité. Nous sommes victimes.

Que votre journée vous apporte un peu d'apaisement à toutes et tous c'est ce que je vous souhaite de tout mon coeur.

BLUEVELVET

On ferme les yeux des morts avec douceur ; c'est aussi avec douceur qu'il faut ouvrir les yeux des vivants - Jean Cocteau

Claudahoa

  • Invité
Re : Avec toi, dans la pensée, dans tes pas, tu devrais être là...
« Réponse #200 le: 27 septembre 2012 à 08:28:11 »
Bonjour Bluevelvet,

Comme je suis d'accord sur ce que tu dis et il est important de nous déculpabiliser car certains bien-pensants ne se gênent pas pour essayer de nous maintenir dans une forme de culpabilité!
Mais oui nous sommes des victimes,victimes de la maladie,de la mort de ceux que nous aimons mais aussi des structures et soins psychiatriques qui enlisent plus qu'ils ne soignent.Encore hier je suis allé voir mon frère hospitalisé en service psy,déambulent dans le couloir tout un tas de personnes,de tout âge,de toutes pathologies confondues sans aucun soutien,sans aucune attention des soignants.C'est vraiment l'asile décrit au 18ème siècle...Comment  pouvons-nous  protéger ceux que nous aimons et sont malades avec de tels lieux?
Ma fille a été hospitalisée ,quelques semaines après elle était enterrée!Un ami d'enfance à mon fils,20ans,a été hospitalisé,quelques jours après il sautait du haut d'un immeuble,le fils d' amis 28ans,suivi par une psy a sauté d'un rocher,une jeune amie,24 ans sortant d'hospitalisation a avalé tous ses comprimés et est enterrée près de ma Loulou...Alors stop!!Je peux encore en citer...Au lieu de compter nos morts,de nous culpabiliser quelques fois,regardons une bonne fois pour toute la misère,l'inadaptation et aussi malheureusement l'incompétence de notre médecine psy qui tuent beaucoup trop...
Je suis très en colère ce matin,très mal dormi de voir que le carnage continue...
Tendrement
Claudia

Claudahoa

  • Invité
Re : Avec toi, dans la pensée, dans tes pas, tu devrais être là...
« Réponse #201 le: 27 septembre 2012 à 09:17:26 »
Bonjour Mammj'

Comme je voudrais faire naître un peu de sourire sur tes lêvres ma chère Mammj',je n'ai pas de mots pour t'être aidante et pourtant avant j'en étais capable mais ma fille a emporté avec elle une partie de moi qui bloque mes mots!
Ne peux-tu pas te trouver une activité,un loisir qui t'accorderait un peu d'apaisement quelques heures??Je ne peux que te dire que tes petits-enfants ont tant besoin de toi, même s'ils ne peuvent te voir comme ils voudraient!!Réagir pour ceux qui vivent voilà les missions que nous ont confiées nos enfants en partant!!!J'ai eu un véritable électrochoc en voyant que ma fille aînée avait perdu plus de 15kgs depuis la mort de notre Loulou et si je ne réagis pas je vais aussi la perdre!!Alors je suis repartie aux cours de danse pour remettre un pas dans la vie,je suis très soutenue par ceux qui savent,les profs...Je me force à jouer le jeu du sourire,du mot gentil même si dans ma voiture je craque ce sont des heures de répit de gagné!!Du coup ma fille se dit maman ne va pas aussi me quitter en mourant,je sais que c'est sa crainte car c'était mon souhait souvent...
Mammj' ni toi ni moi ne savons pourquoi la vie existe mais nous savons le chagrin du départ de ceux qui nous sont chers alors retardons au maximum ce nouveau chagrin pour eux...
Prends-soin de toi Mammj',je pense très souvent à toi...
Très tendrement
Claudia

Mammj

  • Invité
Re : Avec toi, dans la pensée, dans tes pas, tu devrais être là...
« Réponse #202 le: 27 septembre 2012 à 14:28:43 »
Pour Celles et Ceux que ces références intéressent :

    Suicide, un tabou français - dernier ouvrage ?  (voir sur Google)
Michel DEBOUT – Gérard CLAVAIROLY, Éditions Pascal, mai 2012

"Michel Debout a rencontré de multiples familles endeuillées par le suicide d'un être cher ; il a beaucoup parler de ceux qui survivent à leur acte; il s'est convaincu que le suicide est la marque du désarroi extrême et non celle de la liberté.

Voyage au bout de la détresse : Comment prévenir le ... - France Inter
www.franceinter.fr/emission-le-telephone-sonne-v...
« Modifié: 27 septembre 2012 à 18:59:23 par Mammj »

Mammj

  • Invité
Re : Avec toi, dans la pensée, dans tes pas, tu devrais être là...
« Réponse #203 le: 27 septembre 2012 à 15:17:33 »
Bonjour à toutes et tous.
Ce matin j'ai été obligée de sortir.... pas le choix !
A Titeac,
Je relirai une à nouveau votre post car je suis sûre que certaines choses vont m'échapper... mais je tenais à déjà vous envoyer
ce message pour vous dire surtout combien vos réactions m'ont émue... Vous décrivez avec tellement  de précisions
les effets provoqués par cette horrible dépression, notamment cette espèce d'aboulie due je pense à un ralentissement psychomoteur, de même que les ruptures consécutives à cet état, sur le plan familial, socio-professionnel et autre ... oui Il s'agit d'une maladie sournoise, une maladie invisible pour les autres, parfois niée,  mais une véritable descente aux enfers pour la personne qui la subit !
Ce qui est différent pour ce qui vous concerne, c'est qu'il s'agit de votre maman et pour  moi de ma fille, que celle-ci n'avait jamais fait
de tentative de suicide, qu'elle a basculé au bout de quatre mois, que je n'ai rien compris rien vu venir !
Vous ne pouvez pas être responsable pour votre mère, d'ailleurs elle voulait que vous viviez votre vie, elle a cherché à vous tenir à l'écart, elle ne voulait plus être une charge pour vous, elle vous aimait bien trop pour vous confiner dans sa maladie !  Bien sûr qu'elle aurait pu avoir des soins plus appropriés, mais on ne sait pas encore soigner certains types de dépressions, ni même les diagnostiquer.....
C'est après la mort de ma Cath, qu'on m'a révélé qu'on n'avait pas mesuré la gravité de sa dépression, qu'on a seulement pu émettre un diagnostic ou plutôt nous le faire savoir !!!
Et c'est en sortant d'un unique séjour à l'hôpital -sans suivi- plus affaiblie qu'à son arrivée, qu'au bout d'un mois elle a mis fin à ses jours....,
J'ai déjà tout raconté dans les détails , sur ce forum, en commençant à la rubrique "bac à sable" !
L'horreur a été l'attitude des uns et des autres, tous l'ont fuie.... elle, également  pleine de vie,  n'intéressait plus personne !
Rassurez-vous Titeac, en tant que mère, moi non plus je n'aurais pas voulu empêcher mon enfant de vivre, j'aurais trouvé une
solution, je ne sais pas laquelle par contre ! Dans quel état de distorsion du conscient se trouve celui qui en arrive à passer à
l'acte, je ne sais pas alors que j'ai eu des moments bien difficiles...
Je ne peux parler que pour moi, en fonction de  mon ressenti, de mon vécu... des ruptures graves et conflictuelles que ma fille
traversait et lorsque j'ai écouté l'émission sur France Inter de février dernier, j'ai eu confirmation qu'effectivement nous ne l'avons pas aidée à parler... j'ai trop fait confiance à sa psy qui a assisté à la dégradation de son état sans, avec l'accord de ma Cath, solliciter le soutien de ses  proches.... de son ex-conjoint surtout qui n'a fait qu'amplifier sa peur de perdre ses enfants.... son dernier jour ! Je ne croyais pas qu'elle était en danger... maintenant je sais, trop tard !
Ce qui fait que je suis encore sous le choc et l'immense  regret, c'est évident,  de ne pas avoir su... de ne pas avoir pu  mieux entourer ma fille unique, pour contrer ceux qui la critiquaient, qui la bousculaient pour qu'elle retourne à une vie "normale".... alors qu'elle était pieds et poings liés.... qui aggravaient son mal !
Titeac, je vous relirai... dites-vous que vous ne pouviez pas tout  prévenir, qu'à vous seule vous ne pouviez rien de plus... ne vous
culpabilisez pas, allez vers  votre vie, c'était... c'est....  le désir de votre maman.
Je souhaite que vous soyez entourée sur le plan affectif d'abord.... pour vite vous faire confiance de nouveau.
Je vous indique un fil de discussion que j'ai relu hier soir d'un échange entre "Manue" (devenue invité)
et "MarieJ" qui  lui répond de façon très humaine et très juste, vous verrez... (même si l'histoire diffère de la vôtre).
Il s'agit de vivre pour vous maintenant.
Affectueusement.


http://forumdeuil.comemo.org/index.php/topic,58.msg385.html#msg385
« Modifié: 27 février 2014 à 15:42:37 par Webmaster »

Mammj

  • Invité
Re : Avec toi, dans la pensée, dans tes pas, tu devrais être là...
« Réponse #204 le: 27 septembre 2012 à 16:12:59 »

Un témoignage bien douloureux Mamita... j'ai une pensée chaleureuse pour votre amie que vous connaissiez bien et toute sa famille....
On ne croit  jamais que ce mal peut atteindre à ce point et anéantir une personne en un laps de temps si court... Elle s'est enlisée dans ses peurs de se retrouver seule.... des peurs qui devaient l'obséder depuis l'annonce de la maladie de son mari !
Nous sommes tellement inégaux face aux coups durs de l'existence....
Comme je compatis à la douleur de toute cette famille.

Prenez soin de vous.... amicalement.    Mamm'j





Mammj

  • Invité
Re : Avec toi, dans la pensée, dans tes pas, tu devrais être là...
« Réponse #205 le: 27 septembre 2012 à 16:43:00 »
A Zenetrouge, BLUEVELVET, Claudia,

Dans vos interventions suite au poste de Titeac, on peut dire que  ce sentiment de culpabilité  revient souvent,  qu'il  freine ou pas notre vécu du deuil. Quand bien même nous voulons, disons,  nous en dégager, il apparaît toujours en filigrane dans nos posts ! La encore chacun s'en libère comme il peut ! D'ailleurs, il me semble que c'est une question qui va être posée à C. Fauré lors de la réunion du 17 novembre, bien qu'il l'ait abordée dans ses livres "vivre son deuil...." "après le suicide d'un proche" et que ce thème est également repris dans les vidéos.
J'avais déjà répondu sur  ce sujet dans  d'autres fils "la faute à qui" "conférence du Dr Pommereau" peut-être...

Moi, pour le moment je reste sous le choc et  pour la première fois de ma vie je ne suis plus pressée, ma fille étant décédée à 46 ans 1/2 je n'ai plus le punch que j'avais à cet âge-là  lorsqu'elle me quittait pour aller,  heureuse,  vers sa vie ; je sais que je peux remonter la pente comme je pourrais ne plus me relever mais je ne me bousculerai plus ! Plus rien ne m'intéresse, c'est le vide sans elle... Je l'ai élevée seule de dix à vingt ans et jusqu'à 25 ans elle n'était pas bien loin de moi....

C'est d'abord la colère contre tous qui m'a tenue,  surtout pas contre elle, ma Cath chérie, surtout pas, elle a trop souffert...
Aujourd'hui, plus seule que jamais, (mon chagrin fait fuir)  j'ai le corps engourdi, la tête qui bouillonne et... on verra bien demain....
Je ne suis pourtant pas sans me demander pourquoi mon ex-gendre ne m'a pas appelée pour aller rejoindre ma petite-fille. Sachant (elle me l'a dit) qu'il lui pose toujours la même question après mon départ :  : "de quoi vous avez parlé avec mamie ?" selon comment elle interprète mes paroles et comment elle lui raconte les choses... il s'en faudrait de  peu pour qu'il fasse barrage ! Je le découvre....

La situation que je dois affronter est quoi qu'on en dise anxiogène, courir désespérément derrière deux petits-enfants -envers
et contre tout- pour tenter de garder un  lien, je vous assure que j'ai bien souvent envie de baisser les bras !
Je ne sais plus si je dois persister certains jours !
Bref, je pense trop....

Force et douceur à toutes.
Mamm'j
« Modifié: 27 septembre 2012 à 18:56:38 par Mammj »

Hors ligne BLUEVELVET

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Re : Avec toi, dans la pensée, dans tes pas, tu devrais être là...
« Réponse #206 le: 27 septembre 2012 à 20:52:22 »
Bonsoir à toutes et tous,

Mammj, dans chacun de vos messages votre douleur est là et comme j'aimerais vous aider à ne plus vous sentir coupable et à vous guider vers l'unique coupable, cette maladie. Je suis même persuadée que la culpabilité que vous éprouvez en ce moment n'est que la continuité des effets pervers de cette maladie, la dépression.

Je suis comme vous, j'ai envie de douceur, de ne plus me presser, de ne plus entendre crier, je crois que c'est un peu le contre pieds de cette violence que l'on a reçue et qui nous a menées dans la douleur qui nous donne ces envies.

Vous vous êtes totalement investie dans votre fille, l'avoir élevée seule est très courageux de votre part.

Vous dites que votre chagrin fait fuir et vous avez raison, la société actuelle n'est pas faite pour affronter le chagrin. Votre chagrin est à vous, c'est votre bien vous le prenez et le nourrissez quand vous voulez sur ce site où le chagrin peut s'exprimer librement. Cette société est très déstabilisante car en ce qui me concerne je ne peux pas "politiquement correct s'entend" exprimer mon chagrin, ni exprimer de la joie, cela n'est pas correct, pourtant la vie continue avec ses joies et ses peines...

Je crois, comme je l'ai déjà dit dans un autre fil, que vos petits enfants ont également besoin de vous, d'une grand-mère choyante et aimante qui fait des sorties avec eux, des activités avec eux, en leur parlant de leur maman quand elle était petite (mais pas forcément quand vous aurez envie d'en parler mais quand eux auront envie et qu'ils vous poseront sans doute des questions, dis mamie........). Votre ex gendre pourra toujours poser les mêmes questions mais vos petits enfants répondront qu'ils sont allés au cinéma, voir tel film qu'ils ont aimés,  ont fait un Mac Do, ont fait une ballade au parc, qu'ils ont fait une partie de cartes, un MONOPOLY et tant d'autres choses que l'on peut faire avec sa grand-mère et les conversations qu'ils auront eu avec vous au sujet de leur maman dans ces moments ne seront certainement plus la priorité à raconter. Votre énergie ce sont vos petits-enfants, à vous de trouver la bonne équation entre votre souffrance et la joie d'être avec eux.

Je vous adresse toute mon empathie.

BLUEVELVET


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Mammj

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Re : Avec toi, dans la pensée, dans tes pas, tu devrais être là...
« Réponse #207 le: 28 septembre 2012 à 10:06:45 »
Bonjour à toutes et tous,

à BLUEVELVET,

Oui, retrouver un peu de paix... de confiance en soi.... c'est la quête que nous poursuivons ici sur ce forum ; où exprimer notre souffrance nos questionnements ? Ma psy m'écoute ainsi bien je dois dire, et me laisse aller à mon rythme ; par contre dans les groupes de paroles de quelques associations dont j'ai fait l'expérience, le partage des mots de la douleur n'est pas forcément aisé ! Je n'ai rencontré qu'un couple ayant perdu, par suicide, un enfant de l'âge de ma fille , laissant deux grands ados qu'ils ne voient plus ! Outre le drame,  quand au traumatisme s'ajoutent des conflits familiaux, c'est particulièrement lourd à porter, à gérer....

En tant que mère d'une enfant qu'on a suivie de près puis de loin pendant plus de 46 ans, comment ne pas se remémorer les
débuts de sa vie en famille, comment ne pas chercher à retracer les moments où une vulnérabilité a pu s'installer ?  On refait le
parcours à l'envers c'est indéniable.... Quant à ce qui s'est passé après, dans sa vie de femme, d'épouse et de mère.... il y a de nombreux blancs, d'autant qu'elle était discrète... Alors depuis un peu plus de 14 mois, grâce à des documents qu'elle a laissés chez moi j'ai découvert les difficultés qu'elle rencontrait  AVANT de sombrer peu à peu dans d'une dépression  sévère non prise au sérieux, voire niée, d'où l'absence d'indulgence et d'aide de l'entourage !

Cela dit, à la lecture du "témoignage d'une maman" rapporté par Anjélik, on se rend compte qu'il faut des années pour s'en remettre et, pas plus tard qu 'hier soir, je disais à une amie au téléphone que le bout de ma vie n'y suffirait pas...
Nous avons également parlé des enfants de ma Cath,  qu'elle a connue petite, toutefois si la situation que nous vivons après un tel
drame est incompréhensible pour nous elle l'est à plus forte raison  pour ceux qui portent un regard extérieur sur ces événements
tragiques...

Il y a un an et demi, c'est leur maman qui préparait leur programme, notamment pour sa petite et qui favorisait les liens entre nous tous, aujourd'hui tout est désorganisé et ses enfants grandissent pendant ce temps là !
Hier soir, par la nounou, j'ai appris que ma petite-fille n'était pas allée à l'école l'après-midi du fait d'un accès de fièvre.... Ce matin, j'avais un message du père me demandant si je pouvais  aller la rechercher à l'étude ce soir, pas avant ! Maintenant j'attends de connaître l' heure à laquelle il rentrera car j'habite à 30 kms...
Elle ne serait  pas contente paraît-il parce que son grand frère ne revient pas passer  le week end avec eux, parce que  le père a une amie "envahissante" selon elle,  et qu' elle alors ? Il va devoir organiser quelquechose avec les petites copines, comme je le faisais autre fois pour ma fi-fille (fille unique).

Après le choc, le manque, l'absence que je n'apprivoise pas du tout mais pas du tout, qui pèse encore plus - même si  je m'efforce de contenir -  lorsque je vois cette petite sans sa maman, dire que j'assume chagrin qui me ronge,  douleur  et situation présente... serait présomptueux, mais j'essaie et je m'effondre dans mon lit le soir... un sacré travail sur soi n'empêche,  par amour pour ma fille... pour ses amours dont l'ainé commence à voler  de ses propres ailes (sauf économiquement bien sûr).

Je parviendrai bien à faire entendre  à mon ex-gendre qu'il doit cesser  de critiquer la maman des enfants (lui qui sanglotait
à la chambre funéraire et aux obsèques !) car il les perturbe psychologiquement  et tôt ou tard je vais rectifier devant eux ; qu'il ne nuise plus à l'image de leur mère, à l'amour partagé, à leurs bons souvenirs qu'ils gardent au plus profond de leur coeur.... Voilà mon objectif  avec celui de sortir un peu de ce chagrin pour plus de présence pour la petite.

Nos écrits sont un journal en quelque sorte, je vais me décider à imprimer mes pages puisque je n'arrive plus à écrire autrement que sur ce clavier !

Chaque jour de nouveaux  endeuillés déposent leur peine, d'autres s'éloignent, j'en déduis que pour beaucoup d'entre nous c'est
un passage presque obligé pour réussir à voir clair en soi, tenter de faire le point puis  retrouver un jour qui sait la force d'émerger !!!

Merci BLUEVELVET.... merci de vos apports à toutes et tous .

Affectueuses pensées.  
Mamm'j

« Modifié: 28 septembre 2012 à 11:56:44 par Mammj »

titeac

  • Invité
Re : Avec toi, dans la pensée, dans tes pas, tu devrais être là...
« Réponse #208 le: 29 septembre 2012 à 19:52:40 »
Merci à tous je suis contente que vous m'ayez répondu et donné votre opinion sur la culpabilité que j'éprouve. Ça me touche et m'aide beaucoup même si je n'arrive pas à me persuader que je n'aurais pas pu faire davantage. Ma psy m'avait dit, il y a des mois, qu'il faut accepté que je n'aie pas tout fait, que je n'aie pas été parfaite. Le Dr Fauré dit quelque chose de similaire dans son livre Après le suicide d'un proche. Je vais essayé d'accepter cela. C'était pourtant fait, je croyais, mais ça revient, de nouvelles idées me viennent.

Je suis contente de  pouvoir partager avec vous sur ce forum, pendant des mois j'allais sur des forums juste pour lire mais je n'ai jamais eu cette envie je ne sais pas pourquoi ça vient maintenant alors que le 30 octobre ça fera un an. En tout cas grâce à ce site j'essaye de dire à mon entourage que j'ai encore besoin de leur aide, je leur dis de lire la page "aider un proche en deuil" mais je pense qu'il y a de la gêne, ils sont mal à l'aise, s'ils lisaient cette page ils comprendraient combien ça m'aiderait de reparler de ma maman etc. Car on début on peut en parler, mais plus le temps passe et plus les gens évitent le sujet.

J'aurais tellement de choses à vous dire. J'aimerais maintenir ce lien intérieur avec ma maman mais je ne fais rien, soit je l'oublie par moment, soit je souffre en pensant à elle. Je n'ai pas trouvé de rituel qui me convienne plus qu'un autre. Avez-vous des idées/conseils, avez-vous trouvé votre rituel?

Merci

Mammj

  • Invité
Re : Avec toi, dans la pensée, dans tes pas, tu devrais être là...
« Réponse #209 le: 03 octobre 2012 à 14:23:29 »
Bonjour Titeac,

Ce lien intérieur avec votre Maman, vous le maintenez, à votre manière à vous, c'est évident, mais  selon votre disposition
d'esprit, les émotions qui viennent en vous à certains moments  ! Il n'y a pas de règle....

De mon côté, je constate que je ne m'impose pas de rituel, je fais comme je le ressens... C'est-à-dire que
j'allume ou pas une bougie, le soir ou le matin mais  souvent matin et soir... devant la photo de ma fille. Je peux dire que
chaque jour, je serre contre mon coeur l'une de ses photos, comme je lui parle de ce qu'elle aurait souhaité entendre !
Je retourne également sur des lieux, ceux qui sont à proximité de chez moi bien sûr, pour y retrouver ce que nous avons
partagé...  encore douloureux certes mais indispensable pour moi ! Son absence reste déchirante...

Douces pensées.   Mamm'j
« Modifié: 07 octobre 2012 à 07:14:26 par Mammj »