FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Après le suicide d’un proche => Discussion démarrée par: HUB84 le 06 juillet 2014 à 09:40:17
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Bonjour,
Je me rend compte, qu'avoir de la colère, de la tristesse, de pleurer, de l'amour, ne sert à rien, mon seul choix, je dois accepter mon destin, si je veux me sortir de cet état de deuil qui est destructeur. J'ai placé certainement notre amour à un haut niveau, pensant que cela nous mettrait à l'abri de ce genre de problème, je me suis trompé, l'amour ne protège de rien. Les dieux n'ont pas appréciés et la sanction fut terrible. Maintenant que faut-il que je fasse ? Les anonymes que je croise ne connaissent pas mon histoire ils n'en ont rien a faire, la terre continue de tourner elle n'en a rien à faire, je suis dans le " il faut faire avec", il n'y a pas d'autres solutions, quoi que je dise, que je pense, elle ne reviendra plus, elle ne sera plus jamais là, je vais la garder en moi c'est tout ce que je peux faire, pour le reste il faut tenter de vivre, je n'y a pas d'autres alternatives, et être heureux des années vècues.
Hubert.
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Hubert, tu résumes tous mes sentiments en quelques phrases ...
Comme toi, j'ai aussi pensé que l'amour ne protégeait de rien ... Qu'une croix avait été faite sur 42 années de bonheur ... Mais je m'aperçois aujourd'hui que l'amour nous protège de l'oubli, qu'il nous rappelle à tous moments les instants de bonheur que nous avons vécus, qu'il nous dit que nous avons eu de la chance de les vivre avec la personne que nous avions choisie.
C'est l'amour qui nous fera continuer et qui fera que la personne disparue vivra toujours au fond de nous.
Un jour je me suis posé la question de savoir si je l'avais moins aimée, aurais-je moins de souffrance aujourd'hui ?
Ma conclusion a été que ma souffrance est à la hauteur de l'amour que je lui portais et si c'était à refaire, je le referais !
Etre heureux de ce que nous avons vécu, c'est ce qui nous permettra d'avancer.
Courage Hubert ... ...
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"Ma conclusion a été que ma souffrance est à la hauteur de l'amour que je lui portais et si c'était à refaire, je le referais !"
C'est exactement mon ressenti, je me rappelle l'avoir évoqué un jour sur le forum et que ça n'ait pas forcément été bien interprété par certains.
Je te rejoins donc à 100 pou 100, et je réitère.
Amicales pensées
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Hubert, Jean Luc, Coccinelle,
Je pense comme vous, nous avons eu la chance d'aimer , de l’être en retour, et oui si c'était à refaire , la souffrance est la rançon du bonheur, alors oui , je le referais.
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Bonsoir Hubert,
Je ne crois pas que le deuil soit destructeur, mais je suis d'accord avec toi quand tu écris qu'il faut accepter son destin, et c'est cela qui est le plus difficile.
Le deuil, ce sont des étapes qui se suivent, se chevauchent, s'entremêlent, ce sont des sentiments, des émotions qui nous bouleversent et que l'on doit essayer d'accepter de subir jusqu'au jour où l'on est capable de reprendre sa vie en mains.
L'amour ne protège pas de tout et surtout pas de la mort. On sait désormais que même l'amour le plus fort n'est pas un rempart indestructible. On peut tout perdre d'un instant à l'autre, et c'est cette fragilité de la vie dont on prend conscience lorsque l'on perd quelqu'un.
Mais cet amour n'est pas perdu puisqu'il vivra en nous pour toujours, grandira d'une certaine façon et ne mourra jamais. Il nous aidera dans les moments de doute pour poursuivre notre chemin.
Amicales pensées à tous.
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Accepter? Non...
mais consentir à ce que ce soit arrivé...
réorganiser ma vie autour de cette réalité de la mort et de l'absence...
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Bien sûr tu as raison Eva Luna..... "pas accepter, mais consentir à ce que ce soit arrivé ". Je suis d'accord avec toi.
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Pas le choix...
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Stellarose et Éva Luna je suis d'accord avec vous. Accepter met impossible. Je subis simplement les conséquences.
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Je suis actuellement sur le lieu de mes vacances en Normandie, je suis parti pour éviter de rester chez moi, mais quel étrange sensation, je ne me sens pas vraiment à l'aise je suis dans un village de vacances et je suis perdu au milieu des autres vacanciers, en même temps j'ai l'impression que c'est une espèce d'épreuve imposée et je me dis que voilà ma vie maintenant se sera ça ! Me sentir étranger au bonheur et regarder les autres être heureux. J'ai l'impression d'être dans un autre monde incompatible. J'ai envi de m'enfermer de ne plus voir personnes, pourtant je suis tout de même parti, je suis en contradiction avec moi-même, je me rend compte qu'ici ou ailleurs elle me manque et je ne sais pas quelle est la meilleure attitude à avoir, s'enfuir ou s'enfermer, j'en ai un peu "ras le bol" car je n'arrive plus à prendre de bonne décision.
Hubert.
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Bonsoir Hubert,
Je crois qu'il ne faut pas trop se poser de questions ... De toutes manières, que ce soit chez soi ou ailleurs, on emporte toujours son chagrin dans ses bagages.
Je connais le sentiment du "monde incompatible" ... Quand je me ballade dans mon quartier et que je vois des couples rire en se tenant la main ou discutant à la terrasse d'un café, j'attrape la "boule au ventre" et je sens ma gorge se serrer.
Non pas que je sois jaloux sur ces couples, et au contraire, je leur souhaite tout le bonheur du monde, mais cela me rappelle le bonheur que j'ai perdu un soir de 18 avril ... Et ça fait vachement mal !
Alors, que ce soit dans mon patelin ou à l'étranger, le résultat sera toujours pareil.
Essaie de profiter de ces quelques jours en dehors de ton environnement quotidien ...
Courage Hubert !!!!!
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Pendant beaucoup de temps ,nous ne savons pas ou nous sommes bien ,si on veut etre entoure ou etre seul ;on al'impression de ne pas vivre sa vie mais d'en etre spectateur
Il nous faudra du temps pour avancer
Accepter NON,mais vivre avec
bonne soiree
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Je vais essayé de ne pas trop me poser de questions et de "profiter" de ces quelques jours.
Merci à vous ...