Bonjour â tous
Rentrée samedi de cette croisière. J'ai vu de très belles choses, brûlé des bougies pour Xavier, Raphael, Sophie et tous les anges envolés, pour nos parents, nos conjoints et nos amis disparus
Vincent est arrivé dimanche soir de Norvège avec sa compagne norvégienne May. J'ai retrouvé mon compagnon et ma petite chienne Jazzy, c'est si bon de rentrer chez soi.
C'est un tourbillon depuis mon retour, des amis du continent nous attendaient déjà chez nous, pas le temps de réfléchir ni de se poser. Et c'est tant mieux car le 6 juillet arrive si vite. Le 6 juillet Xavier aura 33 ans. Mais Xavier ne les fêtera jamais. Hier Vincent et May ont allés en mer, où nous avions coutume d'aller avec mes enfants. Et où nous avions dispersé les cendres de Xavier. J'ai demandé à Vincent de jeter quelques fleurs du jardin à cet endroit, ce qu'il a fait.
Mais ce voyage m'a fait du bien. J'ai l'impression de m'être "lavé la tête de l'intérieur". Être présent là où l'on se trouve tout en se sentant extérieur à tout, admirer de belles constructions , des objets pluricentenaires tout en se questionnant sur la vanité humaine . Se dire que Xavier n'entendra pas le récit de ce beau voyage, et penser qu'il est la avec moi, en moi et qu'il ressent ce que je ressens.
Aujourd'hui vernissage de l'exposition des élèves de l'atelier de peinture dont je fais partie. Pas satisfaite du tout de mon travail de l'année, j'exposerai un tableau peint à l'èpoque insouciante oû Xavier riait â la vie.
Vincent et May restent jusqu'à la mi juillet. Vincent lui fait découvrir son île, elle est enchantée. C'est si bon de voir Vincent enfin heureux et apaisé.
Ils iront camper à partir de dimanche et moi j'irai passer quelques jours dans la maison de mon compagnon. Ne pas ètre seule ce 6 juillet et surtout ètre loin de ce village que Xavier a tant aimè, où son nom et sa photo figurent sur le tombeau familial.
Ne pas être seule, ètre loin, mais même loin au milieu de centaines de personnes on est seul, et on garde ce chagrin enfoui qui ne nous quitte jamais.
Apparence , façade, masque que l'on ne laisse tomber que dans la solitude de la nuit