Bonjour,
Merci Régine, merci a ceux qui m'ont lu.
Aujourd'hui et demain grosses journées au travail et évaluation de la maison pour le notaire, bref je vais continuer d'avancer un peu comme un robot, comme si ce n'était pas moi, pas ma vie... mais je crois que finalement c'est peut être plus facile que de me retrouver seule dans mon studio.
Samedi cela fera un mois et ma première soirée seule hier soir était difficile, je sais qu'il y en aura beaucoup d'autres.
Je ne me sens plus la même, j'étais plutôt gai, mais mon humeur dépendait de la sienne.
Si un jour il allait mieux, je me retrouvais le cœur enjoué. S'il n'allait pas bien je me terrais dans un mutisme et passait mes journée à envoyer des sms d'encouragement. Ces messages ont au moins évités 2 tentatives de suicide, j'étais toujours là, il le savait. Un jour j'ai craqué, épuisée, à bout de force, perte de 12 kg et sur une promenade, il n'a pas pu finir,il est rentré et pour la première fois, je lui ai dis sur le chemin "j'en peux plus, je fini ma promenade...', il est donc rentré et à choisi d’arrêter de nous rendre malheureux tout les deux. J'ai fini mon tour et je l'ai retrouvé dans notre chambre, pendu.
Nous avions tellement échangé, parlé de tout, j'avais déjà trouvé des lettres d'adieu, nous en avions parlé et puis on essayait de repartir pour retrouver l'estime de soi, il n'y est pas arrivé... Nous avions aussi envisagé un départ ensemble.
Il n'est plus là, je ne sais donc plus comment je suis, qui je suis... comme si j'avais perdu tout mes repères.
Nous nous aimions comme des fous, sans limites, sans tabou.
Nous avons pratiquement grandi ensemble, c'était mon conjoint, mon meilleur ami, mon frère, mon compagnon de vie, mon âme sœur,ma moitié, mon homme d'entretien, mon cuisinier.
Donc je me raccroche aux obligations et comme dirai notre garçon adoré "on avance". Notre fille aussi avance...
Moi j'avance pas, je vis juste un jour après l'autre...
Quand je lis les messages, je ne suis pas sûre que le temps va guérir la blessure .