Auteur Sujet: "C'est toi, c'est moi, c'est nous et c'est déjà beaucoup..."  (Lu 19558 fois)

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Maémie

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Re : "C'est toi, c'est moi, c'est nous et c'est déjà beaucoup..."
« Réponse #15 le: 01 novembre 2016 à 15:05:28 »
Le tatouage, c'est comme une petite thérapie, un petit hommage pour rendre honneur aux personnes disparues en cas de perte. J'espère que cela vous apaise.

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"Je passe par ces moments là avec moins de force et sans doute aussi parce que je suis moins jeune que toi." Oh, au contraire, ce n'est pas l'âge ou quoi... je pense que c'est plus une question de fragilité. A vrai dire, je suis quelqu'un de frêle depuis mon plus jeune âge. La moindre contrariété peut me mettre dans des états pas possibles.

Je ne vais pas nier ce que vous me dîtes mais essayer de vous faire comprendre parce que, moi-même, je suis suicidaire depuis l'âge de douze ans et j'ai déjà tenté de mettre fin à mes jours au moins sept ou huit fois déjà. Je vais parler de mon ressentie personnel. La vérité, c'est qu'on pense aux autres, aux gens qui nous aiment, qui nous soutiennent mais parfois, le mal-être est si dur à porter (surtout sur de frêles épaules), qu'il nous vient que cette solution en tête. Parce qu'on croit faire du mal autour de nous. Pour ma part, j'inquiète, je fais du mal à tout le monde. Ma famille, mes amis. Et c'est normal avec les paroles que je sors parfois. On n'en peut plus, on n'a plus de force, nous sommes fatigués, nous ne voyons pas d'avenir, nous ne trouvons plus la force de nous battre. Mais en mettant fin à nos jours, nous ne nions pas les autres. On veut juste arrêter de souffrir, on a l'impression d'être un poids pour nos proches, on veut se faire du mal aussi. On ne veut pas vraiment mourir. On veut juste que notre souffrance s'arrête pour de bon alors on en vient à cette horrible extrêmité. Oui, c'est une maladie. Oui, c'est de la folie. Je suis d'accord avec vous sur ce point. Après, c'est assez dur de débattre sur un tel sujet sensible qu'est le suicide. Chaque personne est différente. Chacun réagit différement. Des gens vont penser que c'est un acte de courage, d'autre de lâcheté... et j'en passe. Les gens qui mettent fin à leurs jours ont leurs propres raisons. Comme je le répète, chacun est différent.

Et merci pour ce dernier paragraphe, il me réchauffe le coeur.
Je vais vous envoyez un message en ce qui concerne M, pourquoi il en est arrivé là. Pas ici parce que, encore une fois, je veux préserver son identité.

Merci du fond du coeur.

Hors ligne souci

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Re : "C'est toi, c'est moi, c'est nous et c'est déjà beaucoup..."
« Réponse #16 le: 01 novembre 2016 à 18:50:35 »

    Chère Maémie,

    Je me doute qu'il t'en coûte énormément de penser à ton amour, chaque jour, peut-être celui-ci plus qu'un autre.
    ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^
    Je me permets juste de revenir sur ce fait que la science permet d'avérer que l'on devient tout de même plus solide, l'âge aidant, afin de lutter contre les idées et les pulsions suicidaires (et je suis d'accord avec toi, personne n'est dans la tête de celui qui passe à l'acte, et ne peut au juste identifier ce qui l'y pousse.)
    Tout simplement, les connections neuronales deviennent moins souples avec l'âge, et cet état de fait est favorable à la stabilisation des humeurs.
    C'est pourquoi, un être sensible et qui plus est, de moins de 25 ans, âge de la fin de la croissance du cerveau humain, selon les études, éprouve énormément de difficultés.
    Ceci est une bonne chose à savoir pour les jeunes en grande souffrance, la maturité aide, elle ne supprime pas tous les maux mais ... voilà, majoritairement elle renforce les individus, bien que ce soit pas "gagné" pour autant ...

Hors ligne cabrau78

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Re : "C'est toi, c'est moi, c'est nous et c'est déjà beaucoup..."
« Réponse #17 le: 02 novembre 2016 à 16:34:22 »
Bonjour Maémie,

Ma fille de 20 ans a mis fin a ses jours au mois de décembre 2015. Je devrais dire n'a pas trouvé d'autre solution pour apaiser ses souffrances;
Je comprends ce que tu écris et cette souffrance résonne en moi comme celle de ma fille.

Le suicide n'est pas une solution.
Si j'avais mieux compris l'ampleur de sa douleur et de son désespoir, j'aurais pu l'accompagner et la soulager en lui proposant des thérapies alternatives en complément d'AD et de HP peut être.

Je pense notamment aux thérapies des émotions (EFT, EMDR, hypnose, matrix,...)
Si tu le peux, une fois un peu d'apaisement trouvé, regarde de ce coté là pour apaiser une partie de tes souffrances (scarifications et boulimie-anorexie, culpabilité)
fais le pour toi et pour lui
Fais le pour ta famille et tes proches, pour leur éviter ce que tu vis
Prends soin de toi et s'il te plait, tant de solutions existent qui pourraient te soulager

Maémie

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Re : "C'est toi, c'est moi, c'est nous et c'est déjà beaucoup..."
« Réponse #18 le: 04 novembre 2016 à 03:36:50 »
Souci : Eh bien merci pour m'avoir appris cela, je n'en avais aucune idée. Je trouve ça vraiment intérressant.  :)

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Cabrau78 : Non. Le suicide n'est pas une solution, pas du tout. Loin de là. Mais parfois les personnes ne trouvent que cette issue effroyable, quoique l'on fasse, malheureusement. Ne vous ne flagelez pas trop par rapport à votre fille. Vous savez, mes parents, ma famille ont et font tout ce qu'ils peuvent pour m'aider et ils sont désemparés parce que je n'arrive pas à m'en sortir. La dépression, elle vous suit comme une ombre, vous étouffe dans ses bras. Il y a des gens qui arrivent à s'en sortir en un claquement de doigts, d'autres mettent plus de temps, d'autres ni arrivent tout simplement pas. Alors le "Si j'avais..." ne le dîtes plus, d'accord ? On ne refait pas le monde avec des "et si ?" Ironique venant de ma part de parler de cette façon. Mes parents font tout pour moi, ils en pleurent, ils me disent souvent "On veut t'aider mais tu ne veux pas t'en sortir ! On ne sait plus quoi faire !" En aucun cas ce n'est la faute des parents si ce geste fatal arrive. Vous l'avez accompagnée, vous l'avez aidée. Alors, certes, vous ne saviez pas peut-être l'ampleur de sa souffrance mais le plus important c'est que vous l'aviez aimée. Et vous l'aimez toujours. L'amour d'une mère, d'un père est plus fort que tout. Merci pour vos conseils et je suis extrêmement désolée pour votre enfant.

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Aujourd'hui, j'ai passé ma journée aux urgences, dans le coin trauma. Avant-hier soir je me sentais vide, je ne ressentais rien, je m'amusais à faire glisser la lame sur ma peau et d'un coup, je ne sais pas ce qu'il m'a prit,  j'ai donné un coup fort et sec sur mon avant-bras. Une plaie béante. Je ne voulais pas mettre fin à mes jours pourtant, je n'ai pas eu mal mais j'ai eu la trouille parce que je ne me suis jamais infligée une telle chose. J'ai fini par l'avouer à mes parents par peur que cela s'infecte. Avec ma maman nous sommes donc entrées aux urgences à 13h pour en sortir vers 18h20. 11 points de suture, entretien avec une interne psychologue qui a demandé à ma mère si elle ne voulait pas m'interner sous la contrainte. A ce moment là, je suis devenue exécrable avec elle. Les hôpitaux et moi, ce n'est pas une grande histoire d'amour, j'ai vécu des traumatismes là-bas et elle le sait très bien. Je l'ai menacé. J'ai menacé ma maman en lui disant d'une voix froide, en la regardant avec un regard presque rempli de haine "Me fais pas ça. J'te jure que si tu me fais ça, tu peux tirer une croix sur moi." Elle voulait m'interner pour être rassurée évidément, elle se fait un sang d'encre tous les jours à cause de moi.... mais je ne pouvais pas, j'avais déjà pris beaucoup sur moi pour entrer dans cet hôpital. J'ai frôlé le malaise quand elles ont évoqué cette idée. La psychiatre est intervenue, a expliqué la situation à ma maman et elle a baissé les bras. Je suis revenue chez elle et elle m'a fait gentillement à manger, sans rien évoquer. J'étais exténuée.

Puis je suis rentrée chez mon père, je me suis mis en pyjama, j'ai pris deux somnifères et malgré la fatigue je n'ai dormi que deux heures. Je n'ai plus de portable car il est en réparation donc j'ai l'habitude de prendre celui de mon papa. Il ne dormait pas et je lui ai demandé. Il m'a dit non. Et j'ai piqué une crise. Une vraie crise, je lui ai fait la misère, je tapais dans les portes, je criais, j'étais odieuse, j'ai eu des paroles qui l'ont blessé, l'ont perturbé dans le genre "De toute façon, je partirai avant Noël comme ça j'vous foutrez tous la paix une bonne fois pour toutes." C'était SON portable, mais mademoiselle la princesse l'exigeait sur le champs. J'ai continué à lui en faire voir de toutes les couleurs jusqu'à ce qu'il me le donne. Mais plus je lui faisais du mal, plus j'avais mal au coeur, plus j'avais les larmes aux yeux et pourtant je continuais. Je crois que j'ai envie que l'on me déteste. Ou que ce n'est plus vraiment moi. J'ai l'impression de devenir un monstre. Un vrai monstre qui fait vivre un calvaire au quotidien à ses proches. Je ne me reconnais plus. J'en peux plus de les faire souffrir. Surtout mon pauvre papa qui est en arrêt maladie pour dépression et qui se mange mes humeurs du matin au soir. J'ai vraiment envie de mourir rien que d'y penser. Il ne mérite pas ça. Je suis à bout émotionnellement. Et puis... nous sommes bientôt le 5. Cinq mois déjà. Peut-être que c'est cela aussi... je n'en sais rien. Je sais juste que j'en ai marre de souffrir et de faire souffrir les autres.

Le pire, quand je suis allée à la clinique pour deux semaines, ça allait un peu mieux puis j'ai broyé du noir parce que, justement, je culpabilisais d'aller mieux. Je ne voulais pas. Il est partit et moi de je dois faire en sorte que "la vie continue" ? Non. Hors de question. Quoique je fasse, ça se casse la figure. Les traitements font effet une semaine et je replonge. Après, ce n'est que le début, son suicide est récent... "J'en sais rien". Ce sont mes maîtres-mots depuis des mois.

Je sens que les prochains jours vont être biens durs...

Hors ligne Bulle 777

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Re : "C'est toi, c'est moi, c'est nous et c'est déjà beaucoup..."
« Réponse #19 le: 04 novembre 2016 à 16:46:36 »
Maémie

J'ai pleuré devant tes mots si lucides.

Ma mère s'est sans doute suicidée et je t'en prie, ne laisse pas gagner le mal-être sur ta vie. S'il te plaît.

Tu souffres terriblement. 
Tu trouves pleins de solutions pour te faire du mal,
tu tiens comme tu peux,
pourquoi ne pas utiliser encore un peu de cette force pour te faire du bien?

Il y a des raisons à ton indicible souffrance,
il y a des causes que tu peux trouver en te soignant avec de la vraie et bonne aide.
Et cesser ce mauvais cycle infernal. Pour toi avant tout.

Cette aide existe. Je t'assure. Quelque part. Pas dans la mort.
S'il te plaît, s'il te plaît, choisis la vie.
Malgré la souffrance. Avec la souffrance.
Avec l'intention de trouver de l'aide.
S'il te plaît.

Je prie pour que ton chéri (de là où il est) mette sur ta route cette aide providentielle et des moyens de vie pour arrêter de souffrir !



Bulle,
de la part d'une fille dévastée par la mort brutale de sa mère.


Maman, tu es partie trop brutalement !
Maman, Requiescat In Pace.

Tu as pris de l'avance au pays de la Vie.

Hors ligne souci

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Re : "C'est toi, c'est moi, c'est nous et c'est déjà beaucoup..."
« Réponse #20 le: 05 novembre 2016 à 12:43:35 »

    Chère Maémie,

    "Parce que nous sommes les magnifiques, les fous qui ont osé croire en la beauté de la vie. Les meurtries. Meurtries et comblés par un amour qui leur passe au dessus du temps et de toute ces roses qui se fanent. Cet amour immortel."
       C'est très beau ... que dis-tu de la version que je te propose:
    "Parce que nous serons les magnifiques, les fous qui osent croire en la beauté de la vie.

      Les meurtris. Meurtris et comblés par un Amour qui ne passe au-dessus du temps et de toutes ces roses qui se fanent. Cet amour immortel et libéré ."

     Confiante en cette Folie, Martine.

Hors ligne Pucinette

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Re : "C'est toi, c'est moi, c'est nous et c'est déjà beaucoup..."
« Réponse #21 le: 24 novembre 2016 à 11:31:07 »
Maemie,

Je crois t'avoir reconnu... Je t'ai croisé à la crémation de M.
Sache que nous pensons très fort à lui...

Bon courage...
Christophe... Mon amour pour toujours...

Maémie

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Re : "C'est toi, c'est moi, c'est nous et c'est déjà beaucoup..."
« Réponse #22 le: 05 décembre 2016 à 22:09:41 »
Je suis sortie de la clinique vendredi et j'y retourne le 4 janvier. Six mois aujourd'hui et paradoxalement, j'ai la force de vous donner de mes nouvelles. Ils ont changé mon traitement, j'ai perdu beaucoup de poids ( j'étais à 43,9kg en sortant ) du coup ils ont dosé légèrement parce que ça pouvait être dangereux. Un temesta 1mg le matin et le midi, seroplex le soir et stilnox + temesta 2,5mg au coucher. Je devais rester qu'une semaine mais mon état était trop inquiétant, je pleurais tous les soirs et je n'avais pas des paroles rassurantes. J'ai écris un poème lorsque j'étais "défoncée" au traitement et je l'ai donné à ma psychologue. Elle m'a fait savoir qu'elle devait transmettre mes états d'âmes à mon psychiatre parce qu'ils avaient peur que je fasse une bêtise en sortant. Ils n'avaient pas tort, je comptais mettre fin à mes jours dans les jours suivants ma sortie. Du coup, je suis restée trois semaines il me semble.

Depuis, j'ai repris un peu de poids, je dois être à 46/45kg histoire de rassurer mes proches. Ce week-end j'ai eu la larme facile mais ça doit être dû au changement, au fait que je retrouve ma chambre dans le noir mais... ça va. Je m'accroche au week-end que je vais passer sur Amiens. Une amie de M, qui s'appelle comme moi, m'a invité gentiment et j'ai hâte. On va beaucoup rire et pleurer ensemble, ça va être bien. Elle est adorable. J'ai aussi beaucoup de soutients de la part de mes amis. Donc aujourd'hui et un bon jour, je crois.

Six mois. Je n'arrive pas à croire que cela fait déjà six mois.
C'est pas magique, le déni ?

_

souci : C'est mon M qui a écrit cette jolie phrase dans une des lettres qu'il m'a donné. Quand je dis que c'était un artiste, un écrivain ! J'aime énormément votre version aussi, merci beaucoup pour votre aide. Je répondrais à votre message dans les prochains jours, je commence à fatiguer mais encore merci. Mille fois.

pucinette : Je ne sais pas quoi dire, mon Dieu... vous le connaissiez ? Le monde est petit... bon courage à vous aussi.
« Modifié: 05 décembre 2016 à 22:21:26 par Maémie »

Hors ligne Pucinette

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Re : "C'est toi, c'est moi, c'est nous et c'est déjà beaucoup..."
« Réponse #23 le: 06 décembre 2016 à 16:19:45 »
M était le fils de la meilleur amie de mon compagnon... Depuis mon compagnon est parti rejoindre M le 29 octobre dernier... d'un cancer...

Affectueusement...
Christophe... Mon amour pour toujours...

Hors ligne Eva Luna

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Re : "C'est toi, c'est moi, c'est nous et c'est déjà beaucoup..."
« Réponse #24 le: 06 décembre 2016 à 18:53:47 »
Si aujourd'hui est un "bon" jour...j'en suis contente pour toi...
un peu de répit pour continuer à avancer...
un jour après l'autre, avec l'amour de M
qui te donne la force...
courage...

Maémie

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Re : "C'est toi, c'est moi, c'est nous et c'est déjà beaucoup..."
« Réponse #25 le: 07 décembre 2016 à 21:37:47 »
Comment avoir la force d'écrire en ayant vécu une journée pareille et en ayant appris une horrible autre nouvelle ? Je ne sais pas quoi dire, ça me parait dérisoire mais j'ai de nouveau le coeur brisé. J'ai recueilli un de mes chiens en 2009. Elle a été battue mais, avec mon papa, nous l'avons soigné et redonné confiance. Elle était pleine de joie de vivre, une vraie pile électrique qui ne tient pas en place et qui passe son temps à faire des bisous à tout le monde. Depuis quelques temps, elle n'était pas très bien, le vétérinaire lui a prescrit des antibiotiques. La semaine dernière son état s'est aggravé et mon papa avait prit un rendez-vous d'urgence aujourd'hui matin. Vers 11h30, il vient me réveiller brutalement en disant que loulou, ma loulou, ma boule de poils à moi est morte dans ses bras. Je me suis levée d'un bon et je l'ai découverte couchée dans le couloir, inanimée. Pour moi, un animal fait parti de la famille. J'ai éclaté en sanglots et j'en pleure encore en vous écrivant. Mon père aussi d'ailleurs. Pourquoi le sort s'acharne-t-il autant ? Qu'est-ce que j'ai fait pour perdre et voir des êtres chers souffrir autour de moi ? J'ai l'impression d'avancer d'un pas et de reculer de cent dans la seconde qui suit. Ca devient insupportable. Vraiment insupportable.  Hier, j'ai oublié de prendre mon antidépresseur, ça m'était sortit de la tête et vers minuit, un coup de poing dans le ventre ( que dis-je ? ) un coup de poignard en plein coeur. Je voulais dormir mais M ne sortait pas de ma tête, j'ai pleuré, pleuré, pleuré dans ma tête. Quelques larmes sont sorties mais pas plus tandis que je hurlais silencieusement en lui priant de revenir, de me prendre dans ses bras, de me parler. Par exemple, je sais qu'il aurait été le seul qui aurait trouvé les mots pour me consoler de la perte de mon chien. J'imagine la scène dans mon esprit en lambeaux et je pleure deux fois plus fort.

Et savoir que... Que sa pauvre maman a perdu son fils et son meilleur ami en quelques mois à peine m'a complètement abbatue. "Pucinette", mes condoléances. Je suis horriblement désolée. Hier, j'ai hurlé pour M, j'ai hurlé pour sa maman, j'ai hurlé pour vous aussi. Je suis allée voir votre post, je n'ai pas les mots pour vous dire à quel point je suis peinée pour vous. J'ai l'impression de lire mes pensées dans vos écrits. Que dire que vous ne savez pas déjà ? Que dire que vous n'avez pas entendu déjà mille fois ? Prenez soin de vous et j'espère que votre nuit sera paisible. Je pense fort à vous.

Maémie

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Re : "C'est toi, c'est moi, c'est nous et c'est déjà beaucoup..."
« Réponse #26 le: 08 décembre 2016 à 23:42:07 »
J'ai bu.

Il était mon rêve, mon avenir, mon paradis. "Tout ce qui me rassure."

L'impression qu'il n'a pas existé tant il était fantastique.

L'étau se resserre. Je joue avec le feu en essayant de me brûler constamment.

Un jour je finirai bien par perdre.

Après tout, c'est ce que je recherche.

M, mon ange, mon étoile.

Toujours le même combat avec toi.

Sors de ma tête ou reviens.

Mes nuits sont agitées, mes journées sont monotones.

Le silence agresse mes tympans.

Je suis déjà à terre,

Je fais semblant de me relever...

Mais tout ce qui compte pour l'instant,

C'est le lendemain.

Ne pas vivre mais survivre.

"Jusqu'à ce que la mort vous sépare." ?

Jusqu'à ce que la mort nous rassemblent, hein ? Mon amour ?

Pas de "je t'aimais".

Je t'aime.

Je t'aimerai pour l'éternité.

Hors ligne Pucinette

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Re : "C'est toi, c'est moi, c'est nous et c'est déjà beaucoup..."
« Réponse #27 le: 21 décembre 2016 à 16:01:47 »
Comment vas tu Maémie ?

Affectueuses pensees....
Christophe... Mon amour pour toujours...