je relis tes derniers écrits Willy :
Bonne journée mes amis , la souffrance de la perte de ceux que nous aimons nous réunit , cette perte est inimaginable , mais l'amour n'est jamais perdu , jamais il ne va s'éteindre tout comme ceux que nous croyons avoir perdu . Comme disait Victor Hugo , ils sont là avec nous plus présents que jamais ..... pour chercher l'âme , je fais plus confiance aux poètes qu'aux neurologues Clin d'oeil Le potentiel d'amour et ce que vous êtes ne sera jamais mesuré par un scanne du cerveau . et là, après un émail de mon fils ( qui est à Hambourg pour son boulot donc loin) je m’effondre.
Voir mon fils m'écrire qu'il m'aime plus encore, me parler de sa soeur, me dire qu'il aimerait plus encore me connaitre. Me dire enfin qu'il s'en veut... de la part de mon fils c'est énorme.
et je m'effondre, ou je suis déstabilisée d'entendre mon fils s'ouvrir vraiment et me dire enfin ce qu'il a sur le coeur.
alors, j’accueille, je fais arrêt sur image, je fige l'instant présent, et j'ai peur, j'ai maintenant peur de l'amour. Parce que celui ci j'ai aussi peur de le perdre...
ça revient à ce que tu disais Willy, on a peur qu'il arrive quelque chose à ceux qui restent et qu'on aime.
alors je me raccroche encore à de l'amour dépendance............ fait chi.... mais comment faire autrement............
aujourd'hui, en ce moment présent, j'ai peur d'aimer parce que j'ai peur de perdre de nouveau.
et cet amour me fragilise, me déstabilise, et me fait du bien en même temps, car oui, c'est un moteur.
Puis dans une semaine, ma meilleure amie va accoucher, et je vais être la marraine, d'une petite fille.
c'est la vie qui reprend ses droits alors que je n'ai pas encore tout lâché de la mort de ma fille.
mais vais je un jour tout accepter???
tout devient flou...
ce soir, je ne sais pas, je ne sais plus.
entre la vie et la mort, il y a moi.
moi et mes interrogations,mes convictions, moi et mon ressentit.
Moi, ma force et ma fragilité, la triade, le 3.
entre la vie, la mort, mon coeur encore balance.
me laisser porter par cette langueur lancinante,
me laisser bercer par ce qui est, là, entrain de se jouer, à l'intérieur de moi.
laisser le temps à mon organisme de se rééquilibrer face à ces nouvelles données.
bon dieu, c'est dingue ce que l'amour peut me (nous) chambouler.
c'est, ce soir, ma vision philosophique de la vie et de la mort.