Bonjour Dunette,
Je comprends tout à fait tes sentiments de colère et d'injustice.
Je dis parfois que je deviens un vieux con aigri, mais en fait c'est bien de ça qu'il s'agit, de la colère.
- L'injustice pour mon amoureuse, morte à 56 ans après s'être battue avec acharnement pendant 6 ans contre le cancer.
- L'injustice de cette anomalie génétique qui est encore trop ignorée alors qu'on la connait depuis des années, nous faisons des millions de tests tous les jours pour ce putain de Covid alors que les critères pour décider de tester l'anomalie BRCA sont si contraignants qu'encore beaucoup de femmes vont continuer à en mourir
https://youtu.be/Ef3NSGSJQUE- L'injustice pour moi qui avait anticipé ma retraite pour vivre avec elle quelques mois et qui n'ai pu qu'accompagner sa fin de vie.
Je porte en moi cette colère depuis trois ans, impossible de la raisonner, elle part dans tous les sens faute de pouvoir l'exprimer.
Je me suis réveillé un matin en colère contre mon amoureuse, cette colère s'est retournée contre moi avec une telle force, une intense culpabilité que je n'arrivais plus à contrôler, je me suis senti coupable de tout, je me sens coupable de continuer à vivre, c'est la pire injustice que je puisse ressentir.
Pour les proches, après les "Il faut laisser le temps", "Il faut faire ton deuil", ils deviennent absents ou quand ils sont présents ils n'en parlent plus, n'entendent plus, et se tranquillisent en disant "Tu vois toujours ton psy ?".
Oui, la colère ne passe pas et s'exprime par des petits riens insignifiants parfois, et c'est épuisant.
Merci c'avoir abordé ce sujet.