Bonsoir mes amis de douleur,
Cette semaine est celle tant redoutée : Il y a un an, je n'ai pas pu sauver mon Amour. J'ai eu beaucoup de chagrin cette semaine. J'ai beaucoup pleuré de nouveau.
Pourtant, le pire est déjà arrivé l'année dernière. Mais j'ai tant redouté cette période "anniversaire"... et maintenant m'y voilà. Bien sûr, j'ai mal. Bien sûr je prends conscience encore plus fort du manque, de l'absence.
Et puis, je crois qu'inconsciemment, j'attendais son retour. C'est idiot, bien sûr. Mais c'est ainsi. Le refus du temps qui passe, et l'espoir pourtant qu'il passe sur ma douleur.
Je n'ai pas eu de signe. Peu de rêves de l'homme que j'aime. Ou dois je dire que j'aimais ?
Il ne me reste que mes souvenirs, des photos et une mèche de cheveux.
Mais j'ai appris l'amour, la peine. J'apprivoise l'absence.
Je regarde le chemin parcouru : je ne voudrais pas revivre cette année passée. Trop mal.
Aujourd'hui, malgré tout, je pense pouvoir dire que je vais bien.
La peine fait partie de moi, mais il y a des petites joies, de petits projets. Ma fille, ses enfants, sa maman, ma tante et ma cousine. Une famille restreinte par choix. De vrais sentiments.
Je me sens forte et fragile à la fois. Je sais que l'avenir existe. Bruno est en moi.
Courage à vous qui venez de perdre un être cher. oh, ce n'es pas magique. Le mieux vient petit à petit, même si cela vous semble impossible.
Croyez moi, la lumière viendra. Ce tunnel qui semble sans fin, cet espèce de marécage où l'on patauge au début du deuil, tout cela s' éclairci. Les hauts, les bas... et puis les hauts durent plus longtemps.
Vous voyez, je suis en plein dans la période que je redoutais. Elle est difficile mais elle va passer.
Alors, du fond de ce creux, croyez moi, le haut de la vague va revenir.
Tendresse. Prenez soin de vous.
Je vous serre dans mes bras
Claire