un jour j'ai dit à ma fille qui avait alors peur d'être moins aimer que son frère :
"l'amour a quelque chose de merveilleux, c'est qu'il est illimité, inépuisable"
on peut aimer une personne, comme 10 sans pour autant prendre de l'amour de l'un pour le redistribuer à un autre.
c'est inépuisable.
une mère aime autant un enfant que 10 si elle les avait, c'est incroyable.
Moi, je me suis dis qu'est ce que je vais faire de cet amour, à qui je vais pouvoir le donner ?
c'était plutôt un trop plein, quelque chose qui m'engorgeait, une énergie que je refusais de laisser sortir.
une impulsion de vie dont je ne savais que faire, car j'avais alors peur d'aimer de nouveau au risque de perdre...
cet amour je me le suis donnée à moins en premier, à cette phase de deuil, prendre soin de moi, ça a été une grande vérité et ça l'est encore.
car parfois à trop aimer les autres, on s'oublie soi même.
puis, je me suis mise à aimer des trucs simples, comme manger (car je n'arrivais plus à manger) alors j'ai préparé de jolies assiettes en me disant je donne la nourriture à mon corps mais je lui donne aussi de l'attention du respect, j'ai regardé les choses autour de moi avec amour, n'importe quoi, n'importe qui, une fleur, un enfant, mes amies, un passant, un oiseau qui m'offrait une belle mélodie...
quant je dis aimer c'est donner de l'attention, c'est donner à l'autre une place importante durant un moment, lui montrer qu'il est important et non invisible.
comme un enfant de 5 ans qui s'arrête sur tout et regarde comme à la première fois.
je le fais encore parfois, surtout en ce moment, période de fêtes.
c'est écrire ces quelques phrases anodines parce que lorsqu'elle dit : je ressens un vide physiquement , à la place du cœur, un manque immense , ce n'est pas une douleur mais plutôt une oppression
je réponds, j'ai aussi une oppression, un trop plein vide, une bizarre de sensation.
et j'essaie de partager à mon tour ce que je ressens.