Lire tout vos commentaires m'intimide.
Je me sens tiraillé. Tiraillé entre l'envie de "vivre", au sens large, et la peur de chuter.
Tiraillé entre l'envie de combler ma solitude, de trouver quelqu'un avec qui partager de bons moments, afin d'avoir des échanges, afin d'avoir de la tendresse, afin de se sentir aimé et apprécié.
Mais peur...peur de ne pas retrouver quelqu'un "à la hauteur", peur de comparer sans cesse avec l'aimée disparue, peur de ne moi même plus être à la hauteur, tant je sens que beaucoup de choses en moi sont cassées : je n'ai plus confiance en moi, et j'ai du mal à m"ouvrir" totalement aux autres.
Peur de trahir. Trahir mon "ancien" Amour. Ancien n'est pas le bon mot, il est toujours en moi cet amour, mais pour une personne qui elle n'est plus. Peur de la reléguer au second plan. Peur de décevoir une nouvelle personne, ou de susciter sa jalousie.
Peur de ne plus savoir faire (ais-je jamais su ??) : comment discuter avec un/une inconnue ? comment séduire (en évitant le syndrome gros lourd) ? Comment ne serait-ce que faire le premier pas ? Comment éviter de me dire que je n'ai pas le droit ?
Au fond, c'est peut être mieux ainsi, que je n'ai rencontré personne (j'ai pas cherché ceci dit) il est probable que je ne sois pas prêt (le serais-je jamais ?) , même si la solitude me pèse tant.
Elle est quotidienne, pesante, étouffante, cette solitude. Soir après soir. Week-end après week-end. Elle m’asphyxie presque. Me donne envie de rencontrer quelqu'un. Mais la peur me paralyse. Sentiment de trahir ma femme disparue. Sentiment de ridicule de ma situation, de ma personne. Crainte d'un échec. Crainte de me précipiter dans une fuite en avant inepte...
Oui, cette peur me paralyse et me ronge tout le week-end, tout les week-end. Je reste "inerte", à hésiter, sans rien faire. Et la fin du week end arrive, presque salutaire, et je "rempile" pour une semaine au boulot, qui m'occupe la journée et ne me laisse "que" les soirées à ressasser. Jusqu'au vendredi soir suivant où je recommence à angoisser de l'arrivée de ces foutus week-ends, et de ce vide immense que la mort à laissée dans ma vie.
En espérant n'avoir choqué personne.