La grande souffrance, c'est cette période où plus rien n'a d'importance en dehors de notre chagrin. Ces mois, ces années ou plus rien ne semble possible, où il faut avancer, alors que la seule "envie" qui nous taraude : s'assoire par terre, et disparaître de ce monde.
Et puis, je ne saurais dire ce qui se réveille, mais au travers des larmes, une petite lueur accroche notre regard. Un parfum nous ouvre l'esprit sur un souvenir, et puis une envie, un rien qui nous pousse à nous lever.
Et la reconstruction commence et ce n'est plus la grande souffrance aveugle, c'est LA souffrance.
La souffrance, elle varie, elle monte, redescend, elle écrase et puis il y a une rémission, avant un flot de désespoir qui nous lamine à nouveau... On vit.
La souffrance elle est incrustée en nous. Mais la vie aussi.
Une cicatrice qui se fait oublier et soudain nous brûle épouvantablement.
Alors on apprend à vivre comme cela.
Ça vaut ce que ça vaut, c'est acceptable, parfois même le bonheur de nouveau semble possible.